Alexis Wright, Carpentaria
Par Françoise Palleau-Papin.
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
Traitant d’un des sujets 2022 et 2023 des agrégations externe et interne d’Anglais, cet ouvrage propose tout ce dont le candidat a besoin pour passer les épreuves.
Comme tous les Clefs-concours de littérature anglophone, l’ouvrage est structuré en quatre parties :
Fiche technique
- Référence
- 460763
- ISBN
- 9782350307633
- Hauteur :
- 17,8 cm
- Largeur :
- 12 cm
- Nombre de pages :
- 216
- Reliure :
- broché
NOTE D’ALEXIS WRIGHTAU LECTEUR
INTRODUCTION
REPÈRES
WRIGHT ET SON TEMPS
OUVRAGES DE SOCIOLOGIE ET DE DROIT FONCIER
ESQUISSE BIOGRAPHIQUE
WRIGHT ET SON ŒUVRE DE FICTION
AUTRES OUVRAGES DE FICTION
CONTEXTE LITTÉRAIRE ET GENÈSE DE CARPENTARIA
CARPENTARIA
. ENJEUX D’UN RÉCIT FONDATEUR : L’ÉPOPÉE
ANALYSES THÉMATIQUES
INCIPIT MYTHIQUE ET COMPOSOTION DU ROMAN
LA DIALECTIQUE DE L’OUBLI ET DE L’HYPERMNESIE
DEUX POPULATIONS AUTOCHTONES EN RIVALITÉ . . .
LA TRANSMISSION
LE CORPS PARLE
L’ESPRIT PARLE
WAANYI
RECENSEMENT DU WAANYI
Ancrage physique et spirituel
L’espace de la co-présence
Code-switching
La question de l’entre-deux
L’HUMOUR PARTAGÉ
L’arroseur arrosé
L’autodérision
La Vierge noire
UN CHANGEMENT RADICAL : DE L’ORAL A L’ECRIT
L’INSCRIPTION LITTÉRAIRE
MÉTAMORPHOSES
SYNTHÈSE ET PERSPECTIVES
ECRIRE L’ANYHROPOCENE
LA MIGRATION INTÉRIEURE
LA RÉTRIBUTION
L’ART DU DÉTOURNEMENT, OU L’ARTE POVERTA
INQUIÉTANTE ÉTRANGETÉ
MISE EN PERSPECTIVE MÉTANARRATIVE
LA MAISON
UNE COMPOSITION FOISONNANTE
RÉINVENTER LE LEXIQUE
UNE LUTTE ENVRIRONNEMENTALE
LITTÉRATURE ET ÉCOLOGIE
MODELES OU COMMUNAUTE D’INSPIRATION
CONTRE-MODÈLES
POÉSIE ET AUTOCHTONIE
OUTILS
BIBLIOGRAPHIE
TEXTE DU ROMAN
Traduction en français
AUTRES OUVRAGES, ARTICLES OU ESSAIS D’ALEXIS WRIGHT
Romans et nouvelles
Autres ouvrages
Articles et conférence
OUVRAGES GÉNÉRAUX SUR L’OEUVRE D’ALEXIS WRIGHT
OUVRAGES SUR CARPENTARIA
ARTICLES OU CHAPITRES D’OUVRAGE SUR ALEXIS WRIGHT
DICTIONNAIRES
AUTRES OUVRAGES ET
FILMOGRAPHIE
ARTICLES DE RÉFÉRENCE
Françoise Palleau-Papin est agrégée d’Anglais, ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Fontenay-Saint-Cloud et professeur de Littérature de langue anglaise à l’université Sorbonne Paris-Nord, dont elle dirige l’unité de recherche Pléiade (https://pleiade.univ- paris13.fr/). Elle est l’auteur d’une monographie sur David Markson (ENS-Éditions, 2007 ; traduction en anglais : Dalkey Archive, 2011) et d’un ouvrage sur My Ántonia de Willa Cather (Atlande, 2016). Elle a dirigé une étude critique d’un roman de William T. Vollmann (Presses Sorbonne Nouvelle, 2009, traduction anglaise Peter Lang, 2016). Elle a co-dirigé Cather Studies 8: a Writer’s World (Presses universitaires du Nebraska, 2010) et An Introduction to Anglophone Theatre (Presses universitaires de Rennes, 2015).
"Le roman n’est évidemment pas le premier ouvrage d’envergure à faire entrer la vision aborigène du monde dans les lettres anglophones, mais Wright occupe une place originale par son ouverture à un héritage littéraire plus global, une véritable république mondiale des lettres telle que l’appelle Pascale Casanova, et qui définit un espace littéraire international d’où produire, lire et analyser des ouvrages venus de tous horizons, afin d’échapper à “l’ethnocentrisme critique des grandes nations littéraires” [CASANOVA, 1999, 489]. Dans Carpentaria, puis plus ouvertement encore dans the Swan Book, les références intertextuelles ou culturelles se multiplient, se métissent et convergent en un palimpseste unique en son genre. Wright est sans doute la première écrivaine australienne qui revendique sans dualisme son héritage aborigène et une culture mondiale suppléant celle de l’Australie. Chez elle, dans the Swan Book en parti- culier, les références à l’opéra italien côtoient tout naturellement les totems aborigènes, avec une parfaite aisance dans les deux traditions.
Dans un article important intitulé “Who Owns the Map of the World?” [2020], Wright livre son credo d’une écrivaine qui revendique un imaginaire sans frontière pour penser l’impensable et imaginer d’autres perspectives que celles qui sont subies: “The imaginative literary mind is as boundless as it is borderless and bountiful in its way, finding ways of powerfully creating anew the already imagined with the unimagined or unimaginable.”
Au festival des écrivains de Sydney, en 2014 déjà, elle répondait à une question sur les modèles qu’elle cherche ailleurs pour donner à comprendre sa culture autochtone. Elle dit lire Patrick Chamoiseau (son roman texaco) et Carlos Fuentes, parle d’une “multi-stranded helix of all times” dans the Swan Book, parce qu’elle estime que la complexité de traduire une culture dans une autre peut bénéficier des outils élaborés par d’autres, dans leurs cultures respectives : “to try to explain the source culture in the complexity of the source culture, you have to look throughout the world to find ways of doing it.” (“Alexis Wright at the Sydney Writers’ Festival”, 2014). Ce n’est guère par hasard si les deux écrivains qu’elle mentionne dans plusieurs entretiens ou articles (dont celui de 2020 pour le Meanjin Quarterly), Chamoiseau et Fuentes, sont issus de pays de colonisation et d’esclavage et qu’ils ont composé, chacun à leur manière, un univers romanesque riche de ses métissages, d’une dimension épique qui mêle mythe et fantastique."