La fin du silence
À l'écoute des violences masculines faites aux femmes
par Lydie Bodiou, Frédéric Chauvaud, et Héloïse Morel.
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
À qui s’adresser lorsque l’on est victime ou auteur de violences conjugales et sexistes ? Qui écoute, constate, accompagne, instruit, défend et juge ?
Rarement entendues, et parfois ignorées, les professionnelles – éducatrices spécialisées, brigadières de police, médecins spécialisées en gynécologie, médecins légistes, avocates, magistrates – et les militantes oeuvrent pour que soient prises au sérieux les déclarations des victimes et les suivre tout au long d’un parcours le plus souvent tortueux, émaillé de multiples obstacles.
Le présent ouvrage est le premier à donner la parole à des actrices engagées contre les violences faites aux femmes dans un assemblage inédit.
Fiche technique
- Référence
- 460887
- ISBN
- 9782350308876
- Hauteur :
- 21 cm
- Largeur :
- 15 cm
- Nombre de pages :
- 182
- Reliure :
- broché
Couverture : Dessin de Silver
Remerciements
Introduction par Lydie Bodiou, Frédéric Chauvaud et Héloïse Morel
Première partie Écouter, constater et orienter
Introduction par Lydie Bodiou, Frédéric Chauvaud et Héloïse Morel
Le privé est politique Entretiens avec les bénévoles du Planning Familial de la Vienne, par Héloïse Morel et Stéphanie Tabois
Être médecin généraliste et révéler les violences par Stéphanie Mignot
Au commissariat, parcours de courageuses : Entretien avec une brigadière de police, par Héloïse Morel et une bénévole du Planning Familial
Deuxième partie Prendre conscience, se déclarer victime, accompagner
Introduction par Lydie Bodiou, Frédéric Chauvaud et Héloïse Morel
« Le soir où je suis partie, j'ai su que je ne l'aimais plus... » par Amélie Bertin
Quelque chose d’anormal Entretien avec Sandrine Rousseau, réalisé en 2020, par Héloïse Morel et Stéphanie Tabois
Je t’aime, je t’abime, la violence conjugale de « l’amour » à la terreur Par Angélique Revest
Troisième partie Expertiser, défendre et poursuivre
Introduction par Lydie Bodiou, Frédéric Chauvaud et Héloïse Morel
À la vie, à la morgue Entretien avec Alexia Delbreil, par Valentine Drevet-Benatti et Héloïse Morel
De la cabine d’essayage au cabinet d’avocate Entretien avec Isabelle Steyer, par Héloïse Morel
Un ordinaire judiciaire au parquet de Tulle Entretien avec Myriam Soria, par Frédéric Chauvaud
Annexe
Comment accompagner au Service Pénitentiaire d’Insertion et de Prévention de la Vienne ? Par Sandra Defoulounoux
Liste des contributeurs et contributrices
Lydie Bodiou est maître de conférences d’histoire ancienne à l’université de Poitiers. Frédéric Chauvaud est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Poitiers. Héloïse Morel est médiatrice scientifique à l’Espace Mendès France (Centre de Culture Scientifique, Technique et Industrielle de Poitiers).
Ils ont réuni pour cet ouvrage une équipe d’intervenants et de chercheurs engagés sur le sujet des violences conjugales : les bénévoles du Planning Familial de la Vienne ; une brigadière de commissariat de police ; Amélie Bertin, intervenante sociale au commissariat de Poitiers ; Sandra Defoulounoux, conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation, Service pénitentiaire d'Insertion et de Probation de la Vienne ; Alexia Delbreil, psychiatre et médecin légiste, responsable ajointe du service de médecine légale au CHU de Poitiers ; Valentine Drevet-Benatti est agrégée de lettres à l’université de Poitiers ; Stéphanie Mignot est médecin généraliste, maître de conférences au département de médecine générale de l’université de Poitiers, attachée du service de gynécologie du CHU Poitiers ; Angélique Revest, cheffe de service à l’association Audacia CHRS (Centre d'Hébergement et de Réinsertion Sociale), Pôle hébergement, logement accompagné ; Sandrine Rousseau, maître de conférences en sciences économiques à l’université de Lille et députée de la 9e circonscription de Paris ; Myriam Soria, vice-procureur au parquet de Tulle ; Isabelle Steyer, avocate pénaliste au barreau de Paris ; Stéphanie Tabois, maîtresse de conférences en sociologie à l’université de Poitiers.
Être en capacité d’entendre ou d’accompagner nécessite des conditions d’accueil et la connaissance de réseaux de professionnel·les formé·es. Parfois, il faut une rencontre avec une personne pour percevoir qu’une situation vécue est anormale et relève de violences. Ces situations de violences masculines faites aux femmes sont bien connues des bénévoles et militantes féministes du Planning familial. Lever les tabous, aider la victime à poser des mots sur ce qu’elle a vécu, c’est avancer dans la mise en perspective de sa propre histoire. Mais surtout, c’est une manière de rompre avec le sentiment de culpabilité majoritairement vécue par les victimes : « ce que je vis, je le mérite... » Certains médecins généralistes, encore insuffisamment nombreux, sont formés à l’écoute et à l’accompagnement des violences. Ils constatent, échangent, révèlent. Ainsi, Stéphanie Mignot, médecin généraliste spécialisée en gynécologie, raconte la façon dont elle mène ses consultations lorsqu’elle se trouve lors d’une consultation avec des personnes victimes. Grâce aux symptômes, elle perçoit des situations de violences passées ou vécues, avouées ou non. Enfin, l’étape du dépôt de plainte apparaît essentielle car désormais existe une trace écrite. En effet, c’est une autre manière de dire les violences subies en passant par une reformulation qui pourra servir de socle à une enquête judiciaire. Une brigadière de police, forte de son expérience, restitue ce cheminement.