Protection de la nature et capitalisme : INCOMPATIBLES ! (à paraître)
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Protection de la nature et capitalisme : INCOMPATIBLES !

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Par Pierre Grillet

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On nous vante depuis des décennies les vertus d’une transition écologique indolore pour ne rien changer. Le vivant ne cesse de régresser. Le climat de se détériorer. Quelque chose ne fonctionne pas. L’éco-capitalisme est un leurre. Le monde associatif de la protection de la nature, un marécage. Les enjeux sont ailleurs. Il faut proposer un autre récit. Alors peut-être parviendrons-nous à éviter l’Apocalypse…

Fiche technique

Référence
460744
ISBN
9782350307442
Hauteur :
17,8 cm
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
432
Reliure :
broché

PROLÉGOMÈNES par Olivier Swift............................................... 23

ITINÉRAIRE NATURALISTE........................................................ 37

AVERTISSEMENTS...................................................................... 57

LA VIE SAUVAGE REVIENT EN FRANCE ALORS QUE  LA BIODIVERSITÉ NE CESSE DE RECULER…

BONNE NOUVELLE : LA VIE SAUVAGE REVIENT EN FRANCE

(ET DANS L’ENSEMBLE DE L’EUROPE) !.................................. 65

Lorsque tout le monde (ou presque)

veut protéger la nature............................................................... 72

Avec pléthore d’organismes chargés de la biodiversité

et des labels qui explosent.......................................................... 77

Et la loi biodiversité de 2016 l’affirme :

plus aucun aménagement ne doit entraîner

de perte nette de biodiversité...................................................... 79

Une nouveauté avec l’offre de compensation................................ 81


UNE PROTECTION À CONTRESENS........................................ 83

Le vivant recule......................................................................... 83

Des constats de régression facilement identifiables par des ressentis naturalistes

et confirmés, a posteriori, par des études scientifiques...................... 88

Le constat global dressé

par le Muséum d’histoire naturelle,

l’office français de la biodiversité et l’UICN................................. 91

Le constat dressé

par les associations de protection de la nature............................... 92

Le constat dressé par les forestiers............................................... 93

La confirmation d’un état alarmant par le ministère

de la Transition écologique et solidaire........................................ 97

Faiblesses et contradictions

du plan de relance écologique”.................................................. 99

Des systèmes de compensation

qui ne fonctionnent pas (ou très mal)......................................... 100

Malgré les études,

connaît-on vraiment ce que l’on détruit ?.................................... 107

Entre biodiversité visible et biodiversité invisible......................... 109

Des études alarmantes… vite oubliées........................................ 110

QUAND LA PROTECTION DE LA NATURE SE NOURRIT

DE SA DESTRUCTION, ÇA NE FONCTIONNE PAS (OU MAL) 112

L’obligation de relier la destruction de la nature

et le malaise social................................................................... 114

quand c’est la nature

qui sème la zizanie et la discorde............................................... 116

QUEL RÉCIT DE LA PROTECTION DE LA NATURE

EN FRANCE ?............................................................................. 120


UN PEU D’HISTOIRE POUR MIEUX COMPRENDRE LA NAISSANCE ET L’IMPORTANCE

DU MOUVEMENT ASSOCIATIF DE PROTECTION DE LA NATURE

 

1836 : LES PEINTRES DE BARBIZON.

LES PREMIERS ÉCORÉSISTANTS EN FRANCE ?................... 127

LA THÉORIE DU PLUS FORT,

DE LA COMPÉTITION VERSUS L’ENTRAIDE......................... 129

LE DÉBUT DU XXe SIÈCLE: LES PREMIÈRES ASSOCIATIONS ET DE NOMBREUSES ACTIONS INTERNATIONALES

POUR LA PROTECTION DE LA NATURE.............................. 132

LA SECONDE MOITIÉ DU XXe SIÈCLE :

UNE MONTÉE EN PUISSANCE............................................... 134

Les années 1960-1970 et la naissance de la plupart

des associations de protection de la nature.................................. 135

Les années 1970-1980 marquées

par des luttes militantes fortes et mobilisatrices............................. 137

Une période également marquée par le rapport du Club de Rome

et l’entrée de l’écologie dans la politique électorale........................ 140

Une période forte en événements

et catastrophes écologiques......................................................... 143

Des lois et des structures

pour protéger les espaces et les espèces......................................... 145

  Sites classés et sites inscrits dès 1930................................... 145

  La naissance officielle des réserves et des parcs

en France........................................................................... 146

  quand la protection de la nature

entre au gouvernement........................................................ 146

  La naissance des conservatoires......................................... 147

  Des lois fortes pour la protection de la nature....................... 148

  Suivies de lois “vitrines”................................................... 150

L’émergence des conventions internationales

et des directives de la Communauté européenne.......................... 152

Des naturalistes contemporains

à l’origine de nombreuses vocations........................................... 153

Des philosophes et économistes

qui ont contribué à la pensée écologique..................................... 157

L’époque des journalistes engagés

et de quelques films chocs........................................................ 159

Le développement de l’éducation à la nature

grâce aux associations.............................................................. 162

La création des festivals de films nature

pour rendre le monde magique”............................................... 166

Le tournant des années 1980 et 1990......................................... 169

L’apogée des mouvements altermondialistes............................... 172

Le développement durable des années 1987 à 2021...................... 173

LE RÉCIT DES RELATIONS HUMAINS/NON-HUMAINS

EN OCCIDENT AU COURS DES XIXe ET XXe SIÈCLES......... 176

La wilderness aux États-Unis................................................. 176

Les relations humains-nature

en France et en Europe............................................................. 180

  L’homme européen, maître du monde !............................... 181

  La protection de la nature “sanctuaire” :

l’homme ou la nature........................................................... 183

  L’homme occidental gère la nature :

autrement dit, il la domine.................................................... 184

  Milieux ouverts et milieux fermés”................................. 189

  Les concepts de naturalité et de nature férale........................ 192


À  L’HEURE  DES  SERVICES  ÉCOSYSTÉMIQUES ..................... 195

PROTÉGER LA NATURE

PARCE  QU’ELLE  NOUS  RENDRAIT  SERVICE  :

UN ARGUMENT DANGEREUX ET TROMPEUR !.................... 198

Pour clore ce chapitre, un bel hommage

aux espèces nuisibles, donc inutiles........................................... 198

 

LES ASSOCIATIONS DE PROTECTION

DE LA NATURE EN UN DEMI-SIÈCLE EN FRANCE

 

DU MONDE ASSOCIATIF MILITANT

À LA PETITE ENTREPRISE BIEN INTÉGRÉE........................... 205

L’époque des objecteurs de conscience...................................... 205

Les aides à l’emploi

et l’augmentation des postes de salariés...................................... 207

Le boom des créations d’emploi

avec le dispositif emplois-jeunes”............................................ 208

Un tournant stratégique............................................................ 211

Une logique de fonctionnement d’entreprise............................... 212

L’évolution du financement des associations

jusqu’en 2011-2012................................................................. 217

2010-2021 : UNE TENDANCE GÉNÉRALE À LA BAISSE

DES FINANCEMENTS PUBLICS................................................ 219

Les associations de protection de la nature

face aux baisses générales des aides publiques............................. 220

  Le cas des associations

en région Auvergne-Rhône-Alpes......................................... 220

  Comment les associations ont-elles réagi ?.......................... 2

Pierre Grillet est naturaliste. Il a dirigé des programmes sur le bocage au Poitou. Il assure des formations écoresponsables et a publié une dizaine d’ouvrages de référence sur la nature, notamment chez Payot et Belin.

Olivier Swift est écologue bio-acousticien.

Je ne suis ni historien, ni philosophe… et je ne prétends pas à l’exhaustivité. Il est probable que des moments forts dans l’histoire de la protection de la nature et très certainement de nombreuses personnes ayant joué des rôles importants, soit en tant qu’acteurs de la protection sur le terrain, soit en tant que penseurs, ne soient pas cités dans ces textes. Veuillez m’en excuser par avance.

j’ai voulu présenter mon regard et mes questionnements, alimentés par mon parcours personnel à travers ce milieu de naturalistes et de militants. Ma petite expérience dans le monde de la protection de la nature commencée au début des années 1970, mes perceptions personnelles autour de la nature et des actions menées, ainsi que de multiples échanges avec les nombreuses personnes rencontrées çà et là, et diverses lectures ont pu nourrir toutes ces réflexions. Les constats actuels sur l’érosion de la biodiversité et les conséquences du changement climatique devraient également inciter le mouvement associatif à réfléchir sur ce qu’est devenue la protection de la nature en 2021.

[…] On protège parce que l’on détruit, et la protection sert bien souvent de caution aux destructions. une société néolibérale basée sur la croissance éternelle peut parfaitement intégrer des doses d’écologie dans son fonctionnement, avec l’aide d’experts gestionnaires de la nature. n’est-ce pas déjà le cas? Une telle intégration passerait par la financiarisation de la nature. mais faut-il donner des prix à la nature? Intégrer la nature dans des systèmes marchands est une volonté actuelle de nombreux économistes. Ainsi, on veut bien protéger une espèce, non pas parce qu’on n’a aucun droit de la détruire, mais pour les services qu’elle nous rendrait ou qu’elle serait supposée nous rendre. Or, cette notion de service, outre son application à réduire la nature à un rôle supposé pour l’humanité, est très sélective et souvent biaisée. Peut-on réellement protéger la nature dans une société capitaliste?

Lysiane Chupin (CLP), "Chizé : Un film, trois auteurs et une soirée débat ce vendredi". Nouvelle République, 20 janvier 2022. 

"La protection de la nature telle qu'elle a évolué depuis les années 60 jusqu'à aujourd'hui s'est enfermée dans un système de collaboration avec les pires destructeurs. Doit-on par ailleurs protéger des espaces sans aucune activité humaine." 

Pierre Grillet dans Les Épines drômoises / n°202 - Hiver 2021-2022. Frapna Drôme Nature Environnement. 

" Il faut arrêter d'accompagner des projets destructeurs, arrêter de jouer aux experts, de participer à ces fameux consensus tant recherchés par les aménageurs. Il faut inventorier le vivant pour le plaisir et l'envie de connaître non pas pour y rechercher un intérêt particulier.

Il faut affirmer qu'une société capitaliste qui serait même devenue "écocapitaliste" ne pourra jamais considérer autrement notre relation au vivant que comme une relation avec des objets qui devraient être à notre service." 

Pierre Grillet, " 2021 : De qui se moque-t-on ? ", tribune parue dans Le Courrier de l'Ouest, 20 novembre 2021. 

"Il faudrait également se battre pour apprendre dès l'école l'existence de mondes humains très différents sur notre planète. Ces mondes ont chacun leur récit, leurs imaginaires qui le plus souvent traduisent leurs relations aux autres et notamment aux autres être non humains. Connaître ces récits, permettra de se dégager de ce monde unique que les sociétés capitalistes aimeraient bien imposer sur toute la planète et favorisera ainsi le développement d'autres imaginaires pour d'autres avenirs. Quelques associations s'engagent dans cette démarche. Pourquoi ne pas les suivre ?"