La Grande Révolution
Pierre Kropotkine
Edité par Arno Lafaye Moses
Préface de Gérard Filoche
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
Atlande réédite un ouvrage fondamental sur la Révolution française, la seule histoire "populaire" de la Révolution, c'est-à-dire relatée du point de vue du peuple, débarrassée de ses mystifications sur le 14 juillet ou la nuit du 4 août : un texte qui tranche avec l'histoire traditionnellement "bourgeoise" de la Révolution.
Originellement paru en 1909, de façon concomitante à Pais, Londres, Leipzig, Rome et New York, ce texte, révolutionnaire en lui-même, est l'œuvre d'un aristocrate russe exilé à Paris pour avoir épousé la cause du peuple, l'ouvrage d'un historien hors pair et d'un visionnaire. Kropotkine est largement oublié de nos jours; rappelons simplement qu'une chaîne de montagnes porte son nom en Sibérie, qu'il fut le page de la tsarine aussi bien que l'interprète de Louise Michel en Angleterre, l'intime d'Elisée reclus et d'Octave Mirbeau. Autre preuve de sa singularité, tant Victor Hugo qu'Ernest Renan le défendirent ardemment quand il fut poursuivi par les autorités françaises.
Le texte intégral est ici éclairé par une kyrielle de notes d'Arno Lafaye-Moses qui propose également une galerie des personnages cités ainsi qu'un glossaire.
Signe de sa résonnance aujourd'hui, il est préfacé par Gérard Filoche.
Fiche technique
- Référence
- 460573
- ISBN
- 9782350305738
- Hauteur :
- 17,8 cm
- Largeur :
- 12 cm
- Nombre de pages :
- 736
SOMMAIRE :
Préface de Gérard Filoche 11
Avant-propos de Arno Lafaye Moses 19
Préface de l’auteur 33
I. Les deux grands courants de la Révolution 37
II. L’idée 43
III. L’action 49
IV. Le peuple avant la Révolution 55
V. L’esprit de révolte. Les émeutes 59
VI. Les États Généraux rendus nécessaires 73
VII. Le soulèvement des campagnes dans les premiers mois de 1789 79
VIII. Émeutes à Paris et dans les environs 91
IX. Les États-Généraux 97
X. Préparatifs du coup d’État 105
XI. Paris à la veille du 14 juillet 117
XII. La prise de la Bastille 131
XIII. Les conséquences du 14 juillet à Versailles 141
XIV. Soulèvements populaires 147
XV. Les villes 151
XVI. Le soulèvement des paysans 163
XVII. La nuit du 4 août et ses conséquences 175
XVIII. Les droits féodaux subsistent 187
XIX. Déclaration des droits de l’homme 199
XX. Journées des 5 et 6 octobre 1789 205
XXI. Terreurs de la bourgeoisie. Nouvelle organisation municipale 217
XXII. Difficultés financières. Vente des biens du clergé 229
XXIII. La fête de la Fédération 235
XXIV. Les districts et les sections de Paris 241
XXV. Les sections de Paris sous la nouvelle loi municipale 249
XXVI. Lenteurs dans l’abolition des droits féodaux 255
XXVII. Législation féodale de 1790 265
XXVIII. Arrêt de la Révolution en 1790 273
XXIX. La fuite du roi. La Réaction. Fin de l’Assemblée Constituante 287
XXX. L’Assemblée législative. La réaction en 1791-1792 299
XXXI. La contre-révolution dans le Midi 311
XXXII. Le 20 juin 1792 319
XXXIII. Le 10 août. Ses conséquences immédiates 333
XXXIV. L’interrègne. Les trahisons 347
XXXV. Les journées de septembre 367
XXXVI. La Convention. La Commune. Les Jacobins 381
XXXVII. Le Gouvernement. Luttes au sein de la Convention.
La guerre 391
XXXVIII. Le procès du roi 405
XXXIX. Montagne et Gironde 415
XL. Efforts des Girondins pour arrêter la Révolution 423
XLI. Les “Anarchistes” 429
XLII. Causes du mouvement du 31 mai 437
XLIII. Revendications sociales. État des esprits à Paris. Lyon. 447
XLIV. La Guerre. La Vendée. Trahison de Dumouriez 457
XLV. Nouveau soulèvement rendu inévitable 469
XLVI. Le soulèvement du 31 mai et du 2 juin 477
XLVII. La révolution populaire. L’impôt forcé 485
XLVIII. Les Terres communales. Ce qu’en fit l’Assemblée Législative 491
XLIX. Les terres sont rendues aux Communes 499
L. Abolition définitive des droits Féodaux 505
LI. Biens nationaux 509
LII. Lutte contre la disette. Le maximum. Les assignats 515
LIII. La contre-révolution en Bretagne. Marat assassiné 525
LIV. La Vendée. Lyon. Le Midi 533
LV. La guerre. L’invasion repoussée 543
LVI. La Constitution. Le Gouvernement révolutionnaire 551
LVII. Épuisement de l’esprit révolutionnaire 559
LVIII. Le mouvement communiste 565
LIX. Idées sur la socialisation de la terre, des industries,
des subsistances et du commerce 575
LX. La fin du mouvement communiste 583
LXI. Constitution du Gouvernement central. Les représailles 591
LXII. Instruction?. Système métrique??. Nouveau calendrier.?
Tentatives anti-religieuses 601
LXIII. L’écrasement des sections 613
LXIV. Lutte contre les Hébertistes 619
LXV. Chute des Hébertistes. Exécution de Danton 629
LXVI. Robespierre et son groupe 637
LXVII. La Terreur 643
LXVIII. Le 9 thermidor. Triomphe de la réaction 651
Conclusion 663
Glossaire 671
Précisions biographiques 675
Bibliographie indicative 733
Arno Lafaye Moses est le pseudonyme d'un haut fonctionnaire français, membre de la société des études robespierristes.
Avec une préface de Gérard Filoche, militant syndical et politique de gauche, inspecteur du travail, essayiste et écrivain.
"Tel est l'effet de la Révolution. Et si un regard ne voit dans la France napoléonienne que l'amour de la gloire, l'historien y découvre que les guerres même que la France supporte dans cette période, elle les fait pour s'assurer les fruits de la Révolution : les terres reprises aux seigneurs, aux prêtres, aux riches, les libertés reprises au despotisme, à la Cour. Si la France est prête à se saigner à blanc, seulement pour empêcher que les Allemands, les Anglais et les Russes lui imposent un Louis XVIII, c'est parce qu'elle veut empêcher que le retour des émigrés royalistes signifie la reprise par les "ci-devant" des terres, déjà arrosées de la sueur des paysans, des libertés, déjà arrosées par le sang des patriotes. Et elle lutte si bien, pendant vingt-trois ans, que lorsqu'elle est forcée de recevoir les Bourbons, elle leur impose des conditions : les Bourbons pourront régner, mais les terres resteront à ceux qui les ont reprises aux seigneurs féodaux ; même la Terreur Blanche des Bourbons n'osera y toucher. L'Ancien régime ne sera pas rétabli."
Recension dans L'Ours, mars 2020 :
"Classique de la littérature anarchiste publié par P.-V. Stock en 1909, ce livre est encore disponible dans trois maisons d'édition libertaires (Tops, Sextant et Monde libertaire). Cette réédition préfacée par Gérard Filoche est légèrement marquée par l'anachronisme, qui voit dans les gilets jaunes des sans-culottes... L'introduction d'Arno Lafaye-Moses signale les qualités d'historien de l'auteur en insistant sur sa place dans les débats du début du XXe siècle, Kropotkine donnant un rôle central au peuple comme acteur de l'histoire. Il est étonnant que la dimension anti-totalitaire de Kropotkine soit passée sous silence à l'instar de sa critique du comité de Salut public puisqu'il refuse toutes les dictatures fussent-elles révolutionnaires. La grande Révolution offre toujours une fresque vivante de cet événement central de l'histoire nationale."
Recension dans le journal de la SER (Société des Études Robespierristes) numéro de juillet 2019 :
"Atlande réédite un ouvrage fondamental sur la Révolution française, une histoire "populaire" de la Révolution, c'est-à-dire relatée du point de vue du peuple, débarrassée de ses mystifications sur le juillet 14 juillet ou la nuit du 4 août : un texte qui tranche avec l'histoire traditionnellement "bourgeoise" de la Révolution.
Originellement paru en 1909, de façon concomitante à Paris, Londres, Leipzig, Rome et New York, ce texte révolutionnaire en lui-même, est l'œuvre d'un aristocrate russe exilé à Paris pour avoir épousé la cause du peuple, l'ouvrage d'un historien hors pair et d'un visionnaire, Kropotkine. Le texte intégral est ici éclairé par une kyrielle de notes d'Arno Lafaye-Moses qui propose également une galerie des personnages cités ainsi qu'un glossaire. Il est préfacé par Gérard Filoche."
Recension de La Cliothèque en date du 3 novembre 2019:
"La Grande Révolution, lecture véritablement éclairante et originale sur la période révolutionnaire, trouve une résonance particulièrement actuelle dans un contexte national et international de mobilisations populaires et de crispations sécuritaires, autoritaires et populistes comme seules réponses de la part des gouvernements. Replonger aujourd'hui dans l'un des évènements fondateurs de l'histoire de France contemporaine et dans les mécanismes de la naissance d'une révolution confisquée par une partie de celles et ceux qui l'avaient initiée, par le prisme libertaire, est donc très stimulante et inspirante. Nous ne pourrions que chaudement recommander l'acquisition et la (re)lecture de cet ouvrage d'autant que les programmes du secondaire font la part belle à cette question, que ce soit au collège ou dans les nouveaux programmes de lycéen qui ont vu basculer le thème en classe de première générale."
Recension dans Le monde libertaire numéro 1811, novembre 2019 :
"La Grande Révolution de Pierre Kropotkine connaît une nouvelle édition. En quoi des évènements de plus de deux siècles analysés par ce grand géographe et théoricien de l'anarchisme dans les années 1900 présentent-ils un intérêt pour les luttes actuelles ? Justement par la finesse et la force de l'analyse ! En relatant cette Révolution qui marqua les luttes de libération pendant tout le XIXe siècle et encore aujourd'hui, Pierre Kropotkine tire des enseignements d'une actualité rare. Pendant toutes les révolutions, la bourgeoisie et les oligarchies mobilisent le peuple, le poussent à la révolte pour mieux le canaliser et le réprimer lorsqu'elles sont arrivées à leurs fins : prendre le pouvoir pour elles-mêmes."
Recension dans la Revue de l'IRELP, février 2020 :
"Voici l'utile réédition d'un classique de la Révolution, qui plus est avec un appareil critique important. Il y a aussi une préface de Gérard Filoche. Kropotkine fut le premier à avoir étudié la Révolution vue d'en bas et non dans les relations parlementaires, mais Kropotkine, pour autant, ne dédaigne pas les jeux des "politiciens" qu'il n'aime pas. Et qu'il a tendance à mettre sur le même plan, même si est visible une certaine forme d'affection, quoiqu'il puisse en paraître, pour Robespierre, certainement en raison de la haine que la réaction lui porte. Ainsi, Robespierre "comprenait que l'initiative viendrait de la rue, du peuple". Son inclinaison politique l'entraîne vers Marat, un autre grand calomnié. Et Kropotkine souligne sa place dans le processus révolutionnaire."