Populations, peuplement et territoires en France
Sous la direction de Raymond Woessner
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
Tout ce dont l’étudiant a besoin pour le sujet 2022-2023 de Géographie thématique des agrégations d'Histoire et de Géographie, et pour la session 2023 du Capes. Comme tous les Clefs-concours, l’ouvrage est structuré en trois parties :
- Enseigner : le sujet à travers les programmes et leur histoire;
- Repères : les axes majeurs du sujet;
- Espaces : comprendre les enjeux du programme;
- Outils : cartes, graphiques, images, chronologie et glossaire.
Fiche technique
- Référence
- 460737
- ISBN
- 9782350307374
- Hauteur :
- 12
- Largeur :
- 17,8 cm
- Nombre de pages :
- 524
- Reliure :
- broché
Tables des figures 18
Introduction 23
Populations et peuplement 23
Territorialisation 25
Villes et agglomérations de 1800 à 2020 :
une analyse diachronique du peuplement 35
Mesurer la population urbaine 39
Les données 39
Le nomos de la ville et le physis de l’urbain 40
Le pays des villes minuscules 51
Une trajectoire démographique originale 52
Les déterminants de la hiérarchie urbaine 53
Hiérarchie urbaine et architecture des lieux de pouvoir 58
La ruralité de la France 60
Déclin des villes, croissance des banlieues 64
Le jeu des acteurs 70
L’héritage de l’ère aménagiste : 70 ans d’action publique et d’aménagement du territoire 70
Moyens et finalités de l’action publique durant les Trente Glorieuses (1945-1975) 71
• Les hommes et les institutions 71
• Les villes : de la Reconstruction aux grands ensembles 74
• Le freinage de Paris 75
• Les métropoles d’équilibre 77
• La décentralisation industrielle 78
• Les pôles de croissance littoraux : les Zones industrialo-portuaires (ZIP) 79
• Le productivisme agricole 80
• La mise en tourisme 83
• La décentralisation politique 85
• Les déséquilibres provoqués par la métropolisation/mondialisation 88
• De l’État-stratège à l’État-brancardier 91
• Agriculture et mondialisation 93
• Les aménagements touristiques pris en tenaille entre la protection de la nature et la pression foncière 96
Territoire et intelligence territoriale : des concepts
au service de l’enseignement des dynamiques territoriales 101
L’intelligence territoriale, une histoire récente 102
Le concept d’intelligence territoriale 103
Le concept de territoire pour nourrir l’intelligence territoriale
et comprendre les dynamiques territoriales 105
L’espace géographique constitue la référence spatiale de toute étude 105
Les jeux d’acteurs pour comprendre comment les territoires sont régis 109
Les représentations qui façonnent les choix 110
Les lieux qui attirent, repoussent ou laissent indifférents 112
Le temps pour comprendre les mécanismes à l’œuvre 113
Le scénario territorial post-carbone 115
Vers une bifurcation des libertés 117
Vers une gouvernance territoriale 118
Vers une géographie alternative 120
Le post-urbain comme perspective 120
Un bio-régionalisme économique 121
Faire société 129
Genre et territoires 129
La géographie féministe 129
De la géographie féministe à la géographie du genre 130
Genre et ville 131
• De la cour de récréation à l’espace public 132
Genre et espaces du temps libre 133
• Genre, sport et nouvelles pratiques de la ville durable 134
Géographie des homosexualités et des homophobies 135
Le vieillissement de la population française 139
Une population vieillissante,
mais à un rythme plus modéré que les pays les plus développés 139
Le vieillissement, un processus démographique spatialement différencié 140
La fin de la redistribution ? 144
L’aménagement du territoire :
une redistribution spatiale et sociale efficace des richesses par l’État ? 145
Concilier égalité spatiale et égalité sociale, solidarité et compétitivité :
les limites de la redistribution 147
L’État a-t-il abandonné ses territoires ? La densité des services publics,
Justice et injustice spatiale :
Constats et représentations dans une société hypermobile 151
Infrastructures de transport et justice spatiale 152
Une tradition aménagiste par les transports 153
Une inégalité réticulaire discutée 155
Un droit générique : la mobilité 157
Hypermobilité et hypermodernité 157
Des Français inégaux face à l’impératif de la mobilité 158
Une question de condition de vie et de santé publique 161
Un sentiment paradoxal d’injustice spatiale ? 163
De la difficulté d’être juste pour tous :
Quel arbitrage entre compétitivité et équité ? 166
Une doxa environnementale discutée 168
La question automobile et ce qu’elle dit de certains clivages spatio-culturels 172
La banlieue sous tension 179
Objectivation par les théories anglo-saxonnes 179
L’entrée par la question sociale 181
Les banlieues et la politique de la ville 182
La banlieue au risque de l’activité 184
Les territoires de l’immigration 187
Immigration et sans papiers 189
La répartition des populations immigrées en France métropolitaine 190
Les enjeux économiques 197
Les stratégies de localisation des entreprises 197
De 1780 aux années 1930 : les entreprises se rapprochent des matières premières,
d’une main-d’œuvre abondante et peu chère, ou de nouveaux débouchés 198
De la fin des années 1940 au début des années 1980 : l’État aménageur
acteur premier de la déconcentration de l’activité et de la décongestion parisienne 203
Des années 1980 aux années 2010 : l’adaptation des entreprises à la mondialisation
et à la division internationale des processus de production 208
Recherche d’une “nouvelle grammaire productive” [Veltz, 2020] depuis 2010,
autour d’une industrie “jardinière du territoire” : pour séduire des entreprises,
des catalyseurs des dynamiques territoriales ? 220
Les géographes et les relations entre transports, populations et territoires 221
Des transports comme éléments de structuration des territoires 221
Des rapports problématiques entre dynamique démographique et diffusion des transports 223
Des villes nées du rail : Laroche-Migennes (Yonne), Capdenac-Gare (Aveyron)
Les principales étapes du développement du réseau ferroviaire français 225
Un exemple : la diffusion du réseau ferroviaire en Occitanie et ses interprétations controversées 227
préserver les petites lignes, valoriser les étoiles ferroviaires 229
Vers la fin du détricotage ferroviaire ? 230
Montluçon, entre perte d’accessibilité et sentiment de déclassement 231
Échelle nationale : accélération générale, différenciation territoriale (et sociale ?) croissante 234
À qui profite l’accélération des relations ferroviaires entre Bordeaux et Paris ? 235
Échelle régionale et métropolitaine : des dynamiques économiques et touristiques très différenciées 237
Échelle locale : des quartiers de gare entre hypermobilité et marginalité 239
• La gare, lieu d’hypermobilité et espace de projet 239
• La gare historique, espace ressource pour les activités marginales 240
La morphologie du réseau autoroutier 242
Le cas de l’autoroute de Gascogne A65 243
Quels effets structurants des autoroutes ? 244
• La diffusion par capillarité 244
L’Île-de-France 246
Petits aéroports et grands problèmes 248
Les villes décroissantes en France 254
Retours sur la décroissance urbaine en France dans une perspective internationale 255
Sémantique des villes qui perdent des habitants 257
Urbanisation, étalement et définition des villes : de quels outils peut-on disposer ? 258
La décroissance urbaine en France : un phénomène marginal ? 259
Une géographie de la décroissance urbaine en France 260
La composante régionale de la décroissance urbaine 260
La composante hiérarchique de la décroissance urbaine 263
Hiérarchisation du système des villes et court-circuitage des petites villes 266
Les mutations économiques :
la désindustrialisation comme facteur déterminant de l’entrée en décroissance ? 267
Les réformes territoriales des services publics :
facteur aggravant du déclassement ? 270
Les pratiques de mobilité quotidienne : des espaces centraux marginalisés ? 271
Des conséquences de la décroissance et des leviers d’action 273
Le départ des habitants et les effets sur la structure par âges 273
Les politiques publiques pour renouer avec l’attractivité :
la diffusion d’un modèle métropolitain entrepreneurial ? 274
Vers d’autres politiques d’adaptation à la décroissance ? 275
en France métropolitaine 277
L’évolution : d’un tourisme d’élite à un tourisme de masse 278
Le rôle des villégiateurs anglais dans l’émergence de l’urbanisme balnéaire
et le peuplement des premières stations aristocratiques 279
Démocratisation du tourisme, mise en valeur des territoires et tourisme de masse 279
Les opérations d’aménagement des stations balnéaires du tourisme de masse :
urbanisation massive et croissance de la population sur les littoraux 282
L’aménagement du littoral Languedoc-Roussillon,
un archétype de l’urbanisation massive et de la croissance de la population du littoral méditerranéen 283
L’aménagement de la côte Aquitaine, une reproduction plus “écologique” de la mission Racine,
urbanisation massive et croissance de la population sur le littoral atlantique 288
La découverte des montagnes françaises par les touristes :
près d’un siècle d’urbanisation et de peuplement 290
Le climatisme, facteur d’urbanisation et de peuplement
des premières stations touristiques de montagne 290
Les générations de stations de sports d’hiver :
évolution des territoires montagneux et de la population saisonnière 294
La croissance de la population saisonnière,
un facteur de pression sur les territoires touristiques en métropole 296
Changements pour de nouvelles pratiques touristiques ? 298
Mutations commerciales, modes d’habiter et peuplement 300
Les territoires contrastés du commerce 300
Un processus de polarisation géographique de l’offre commerciale 301
Modernisation commerciale, périurbanisation, “automobilisation” 303
Crises territoriales 304
La vacuité des efforts correctifs des pouvoirs publics ? 306
Des mutations permanentes en réponse aux modes d’habiter 310
Le retour à une proximité entre idéalisation et nouvelles réalités spatio-temporelles 310
• Nouvelles aspirations et nécessités d’une proximité aux rythmes doux au sein de l’urbain dense 310
• Autres formes de proximité dans un monde automobile 312
• Les circuits courts alimentaires 313
Commerce et ségrégation socio-spatiale 314
Le commerce à l’âge de l’hypermobilité 317
E-commerce : une révolution socio-spatiale ? 319
Une nouvelle territorialisation commerciale 320
Le territoire au risque de la dématérialisation de l’échange marchand ? 322
Le peuplement à l’aune du risque naturel 326
Le risque majeur, une combinaison complexe d’aléas et d’enjeux 328
La France, deuxième pays d’Europe soumis aux catastrophes naturelles 330
L’exposition des populations et des territoires aux risques naturels 331
Les inondations, premier risque naturel en France 331
Les tempêtes 342
Les cyclones 344
Les séismes 344
Les éruptions volcaniques 345
Les mouvements de terrain 346
Les avalanches 346
Les feux de forêt 347
Acteurs et outils de la gestion des territoires exposés aux risques naturels 348
Résilience et durabilité :
Réduire la vulnérabilité et habiter dans des territoires à risques ? 350
La santé de la population : progrès sanitaires et inégalités territoriales 355
Des inégalités socio-spatiales de santé persistantes,
malgré une transition épidémiologique achevée 355
Santé des populations et aménagement des territoires :
La métropolisation de la France 365
Paris, ville monde, métropole mondiale 365
Paris, “ville produite par le monde” : une métropole mondialisée 366
Une insertion progressive dans la mondialisation du fait d’atouts initiaux 366
Une métropole réceptrice de la mondialisation 368
Une région qui concentre des fonctions connectées à la mondialisation 369
Paris, “ville qui produit le monde” : une métropole mondialisante 371
Des pôles de commandement et de production à dimension internationale 371
Une tête pour les réseaux européens et même mondiaux 372
Paris est créatrice d’événements et de projets mondiaux 373
Paris en recomposition : ville mondiale à pérenniser ou territoire urbain à rééquilibrer ? 374
L’enjeu de la position hiérarchique de Paris 374
La métropolisation à tout prix : Grand Paris Express, urbanisme, population 378
Paris ville-monde et le GPE 378
Nouvelles gares, urbanisme et attractivité démographique 380
Une croissance démographique inatteignable 380
Comment combler le déficit migratoire ? 383
Vers le renforcement des principaux pôles déjà existants 383
Les paradigmes implicites du projet 384
Le paradigme de la “surconcentration heureuse” 384
Le paradigme de la nouveauté nécessairement magnifique 384
Le paradigme de l’effet automatiquement attractif des infrastructures 385
Le paradigme de la métropolisation et du ruissellement 385
Le choc de la pandémie de Covid-19 386
Une nouvelle organisation du travail 387
L’amorce d’une “révolution géographique” ? 387
Le choix d’aménagement du territoire des pouvoirs publics
opposé à celui de la société civile inverse ? 388
Des déséquilibres initiaux :
des métropoles qui n’ont pas grandi de la même manière et à la même vitesse 392
Une urbanisation qui est le fruit d’une histoire longue 392
Une métropolisation récente qui reconfigure l’urbain 393
Des métropoles locomotives économiques ? 393
Des dynamiques démographiques et économiques variées 394
Un effet locomotive inégal ? 395
La ruralité 399
La France des faibles densités 399
La ruralité entre mythe et réalité 403
Émigration rurale mais aussi inversion du flux 403
L’effet trompeur de la chute des emplois agricoles 405
Une définition de la ville et de la ruralité imprégnée du modèle centre/périphérie 406
La ville petite comme moyenne, un territoire flou défini par ses habitants 412
La ville et son centre, une perception plus historique qu’actuelle 413
Un long déclin des centres des villes petites comme moyennes 413
L’appauvrissement et le vieillissement
de la population des centres des villes petites comme moyennes 415
Gentrification et “boboïsation” de certains quartiers centraux des villes moyennes 415
La population des espaces ruraux et périurbains 418
Les “ruraux profonds”, des Français minoritaires, plutôt âgés et modestes 418
Les espaces les plus ruraux, des territoires résidentiels et attractifs 419
Une population rurale de moins en moins agricole 422
Le vieillissement des bourgs et villages périurbains 424
Plusieurs types de populations en périurbain 424
La commune, l’échelon administratif de proximité des populations rurales
La périurbanisation à l’aune des flux transfrontaliers : le cas du Sud-Alsace 428
Frontières naturelles et frontières géopolitiques 428
Des flux dissymétriques 430
Des communes en expansion inégale 431
Des retombées socio-économiques inégales 433
Des auréoles au dynamisme décroissant 435
Les littoraux, lieux d’attraction et lieux de convoitise 439
Une dynamique démographique affirmée 439
Urbanisation, peuplement et activités économiques :
“les ingrédients” du phénomène de littoralisation 443
Une économie diversifiée avec une prépondérance du secteur tertiaire 445
Le perpétuel et récurent dilemme :
protéger ou aménager ? Conserver ou développer ? 446
Populations, peuplement et territoires dans les montagnes françaises 453
Le peuplement montagnard : le poids des héritages 454
Les dynamiques contemporaines 455
Des montagnes inégalement peuplées 455
Les dynamiques démographiques des massifs français 461
Des montagnes et des activités 464
Vers une typologie des montagnes françaises 467
Des territoires montagnards dynamiques 467
• Les milieux urbains et du re-déversement urbain 467
• Les territoires de “l’effet Sud” 467
• Les hauts-lieux des migrations “alternatives” 468
• Les territoires du renouveau par le tourisme 469
• Les foyers régionaux de dynamisme :
Pays basque, Yssingelais, Oyonnax, Ségalas, avant-pays savoyard, Haut-Doubs 470
Les territoires montagnards de la stagnation ou du repli 471
• Des territoires agricoles ? 471
• Les territoires de la crise industrielle 472
• Marges et périphéries en crise 473
• Les milieux forestiers 474
Populations, peuplement et territoires dans la France d’Outre-mer 476
Des populations ultramarines singulières 476
Des trajectoires démographiques diverses 476
Des sociétés ultramarines spécifiques 478
Des populations actives spécialisées 480
Habiter les territoires ultramarins 480
Un peuplement lié à l’histoire coloniale 480
De fortes contraintes naturelles à maîtriser 482
Un peuplement actuel littoralisé et urbain 483
Des populations soumises à de nombreux défis 486
Les enjeux d’un développement inachevé des territoires 486
Des enjeux démographiques divergents 487
Adrien Biassin est diplômé de SKEMA Business School, diplômé de l’ENA, docteur en histoire contemporaine orientation économie de l’université de Strasbourg et de l’université de Haute-Alsace. Ses thématiques de recherche concernent les risques d’effondrement, la résilience des territoires et plus particulièrement les politiques de transition, avec une réflexion sur les processus individuels et collectifs dans le domaine des affaires publiques. Il est le co-fondateur et co-directeur de l’Institut européen de la transition. Il a rédigé le chapitre sur le scénario territorial post-carbone.
Ingénieur de recherche à l’université de Paris (UMR 245 CESSMA – Geoteca), Cathy Chatel est l’auteur d’une thèse de doctorat et de plusieurs articles sur le peuplement et l’urbanisation de l’Europe du xixe siècle à 2010. Ses travaux l’ont conduite à développer les bases de données Europolis (Europe), puis Brasipolis (Brésil), volets régionaux de la base de données Géopolis qui retrace l’évolution de la population des agglomérations urbaines dans une perspective géo-historique. Ses travaux privilégient une approche critique des catégories et découpages territoriaux mis en relation avec les formes du peuplement. Elle a co-écrit le chapitre “Villes et agglomérations de 1800 à 2020 : une analyse diachronique du peuplement” avec François Moriconi-Ébrard.
Laurent Coudrier est agrégé de Géographie et enseignant en CPGE littéraire et économique (ECG) au lycée Gambetta-Carnot (Arras). Il enseigne aussi le patrimoine naturel en master professionnel, et la géopolitique contemporaine en licence à l’université d’Artois (Arras). Il est l’auteur des chapitres sur Paris, ville monde, et sur les métropoles en région.
Philippe Dugot est agrégé de Géographie, professeur de géographie-aménagement à l’université de Toulouse Jean Jaurès, membre du Lisst-Cieu (Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires - Centre interdisciplinaire d’études urbaines). Ses thématiques de recherche concernent le commerce, l’urbanisme commercial, la logistique, le transport, les mobilités, plus particulièrement à l’échelle urbaine avec une réflexion en filigrane, et la question de la durabilité. Il développe également un intérêt particulier pour l’Europe, la construction européenne et la Méditerranée. Il a rédigé dans cet ouvrage le chapitre sur la justice et l’injustice spatiale, ainsi que celui sur les mutations commerciales, les modes d’habiter et le peuplement.
Professeur émérite à Sorbonne université, Gérard-François Dumont dirige Population & Avenir, la revue bimestrielle des populations et des territoires, et sa revue numérique diffusée par Cairn, Les analyses de Population & Avenir. Administrateur de la Société de géographie, il est l’auteur de nombreux chapitres dans des livres collectifs et de multiples articles sur les questions territoriales et de géographie de la population. Parmi ses livres, citons Les territoires face au vieillissement en France et en Europe (Ellipses), Populations et territoires de France en 2030, le scénario d’un futur choisi (L’Harmattan), et Les territoires français : diagnostic et gouvernance (Armand Colin). Il a rédigé les chapitres “La métropolisation à tout prix : Grand Paris Express urbanisme, population” et “La ruralité entre mythe et réalité”.
Agrégé d’Histoire de l’Université (1977), Francis Fuchs a fait sa carrière dans l’académie de Strasbourg au collège Émile Zola de Kingersheim et au lycée Mermoz de Saint-Louis. Il a parallèlement exercé des responsabilités syndicales au SNESS-FSU en tant que secrétaire académique. Il a écrit le chapitre sur la périurbanisation à l’aune des flux transfrontaliers, avec le cas du Sud-Alsace.
Nassima Kacimi Zeggaï est docteure en géographie de l’université Paris-Sorbonne, qualifiée maître de conférences en section 23 et chercheure associée au CEMOTEV. Elle est actuellement ATER au Conservatoire national des arts et métiers. Elle est l’auteure des chapitres sur les territoires touristiques en France métropolitaine, le peuplement à l’aune du risque naturel, et les littoraux.
Iwan Le Clec’h est docteur en urbanisme de l’université de Bretagne. Sa thèse de doctorat portait sur le croisement des problématiques liées au commerce et aux mobilités des périurbains dans le pays de Saint-Brieuc. Aujourd’hui, il travaille au service de l’inclusion par les mobilités au sein d’une association. Il est également chroniqueur pour une radio régionale. Il est l’auteur des chapitres sur la ville petite comme moyenne, et sur la population des espaces ruraux et périurbains.
Erwan Le Goff est agrégé de Géographie, docteur en géographie, spécialisé en géographie de la santé, professeur en CPGE littéraire au lycée Ernest Renan (Saint-Brieuc). Il a rédigé les chapitres “Le vieillissement de la population française”, “La fin de la redistribution ?” et “La santé de la population : progrès sanitaires et inégalités territoriales”.
Alexandre Moine est professeur de géographie à l’université de Franche-Comté, rattaché au laboratoire ThéMA, UMR 6049 CNRS. Il a été directeur scientifique du Festival international de géographie (FIG) de Saint-Dié-des-Vosges entre 2007 et 2009, il est par ailleurs directeur du Master aménagement et gouvernance en pays des Suds (MAGPS) dans le cadre du Centre de télé-enseignement universitaire de Besançon depuis 2008. Il a publié en 2007 un livre intitulé Le territoire : comment observer un système complexe (L’Harmattan), et un deuxième paru en 2015, intitulé Travail Social et territoire : concept, outils et méthodes. Ses recherches s’articulent autour de l’approche de la complexité des territoires, notamment au travers de la mise en œuvre de démarches systémiques afin d’asseoir des diagnostics. Il a écrit le chapitre sur l’intelligence territoriale.
Alexandra Monot est géographe, agrégée et docteure. PRAG à l’université de Strasbourg, elle enseigne aux préparationnaires aux concours. Ses travaux portent principalement sur le développement durable, les espaces ruraux et la géographie économique. Elle a rédigé le chapitre sur les territoires d’Outre-mer.
Agrégé de Géographie et directeur de recherche au CNRS (Laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain, université de Paris), François Moriconi-Ébrard est l’un des rares géographes français à travailler sur le monde entier. Il a fondé en 1990 la base de données Géopolis qui intègre aujourd’hui les données de population de l’ensemble des localités du monde dès la fin du xviiie siècle, associées à une cartographie visant à délimiter les agglomérations urbaines. Il a dirigé de nombreuses thèses, ainsi que plusieurs programmes de recherche et de développement financés par l’Agence nationale de la recherche (ANR), l’Agence française de développement (AFD), la Banque mondiale, l’OCDE… Il est l’auteur de plusieurs ouvrages académiques sur l’urbanisation du monde et d’une centaine d’articles sur l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Europe, la France, la Chine, l’Inde et l’Amérique latine. Il a co-écrit le chapitre “Villes et agglomérations de 1800 à 2020 : une analyse diachronique du peuplement” avec Cathy Chatel.
Fabien Paulus est maître de conférences en Géographie à l’université de Strasbourg et mène des recherches sur les dynamiques démographiques et économiques des villes en France. Il a écrit le chapitre “Les villes décroissantes en France”.
Arnaud Pautet, agrégé et docteur en Histoire contemporaine, est professeur en classes préparatoires ECG au lycée Sainte-Marie de Lyon. Il a rédigé le chapitre sur les stratégies de localisation des entreprises.
Yves Raibaud est géographe, maître de conférences HDR émérite à l’université Bordeaux Montaigne et membre de l’UMR 5319 Passages CNRS. Ses recherches portent sur la géographie du genre, les études masculines, la géographie de la musique et de la danse, les loisirs des jeunes. Chargé de mission égalité femmes/hommes à l’université Bordeaux Montaigne (2012-2018), il a créé avec la philosophe Fabienne Brugère la mention études de genre et avec l’historienne du cinéma Geneviève Sellier le master genre de l’université Bordeaux Montaigne. Il est membre du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Principales publications sur la géographie du genre : La ville faite par et pour les hommes [2015], “Le genre, la ville” [Mosconi, Paoletti et Raibaud, 2015], Géographie des homophobies [Alessandrin et Raibaud, 2013], Genre et construction de la géographie [Marius et Raibaud, 2013], Masculin/Féminin, questions pour la géographie [2012].
Il est l’auteur du chapitre sur le genre et les territoires.
Daniel Ricard est professeur agrégé de géographie. Il enseigne à l’université Clermont-Auvergne et est rattaché à l’UMR Territoires pour la partie recherche, après avoir été directeur du laboratoire CERAMAC jusqu’en 2016. Ses recherches concernent principalement les espaces ruraux, et notamment les activités agricoles et agroalimentaires, avec un regard particulier porté aux montagnes européennes et surtout françaises. Il a rédigé les chapitres “La France des faibles densités” et “Populations, peuplement et territoires dans les montagnes françaises”.
Bruno Revelli est agrégé de Géographie et maître de conférences à l’université Toulouse Jean Jaurès. Il a soutenu une thèse sur la politique régionale de transports en Occitanie. Ses recherches portent sur les enjeux de gouvernance relatifs aux systèmes de transports et aux politiques de mobilité aux échelles régionales et métropolitaines ainsi que sur les interactions réseaux-territoires. Il a co-rédigé le chapitre sur les transports avec Raymond Woessner.
Raymond Woessner, agrégé et docteur en Géographie, est professeur honoraire de Sorbonne Université, où il avait dirigé le master Transport, Logistique, Territoire et Environnement. Il a notamment publié Atlas de l’Alsace, enjeux et émergences en 2018 et La crise du transport aérien, vers une autre planète ? en 2020, aux éditions Atlande. Il coordonne le présent ouvrage, et est l’auteur ou le co-auteur de plusieurs chapitres
(introduction, banlieue, immigration, transports).
La répartition géographique de la population française résulte de dynamiques changeantes et multiples, obéissant à des règles rationnelles comme subjectives. Ses territoires apparaissent comme des palimpsestes sur lesquels on a écrit, gratté mais sans l’effacer complètement, au sein d’une longue histoire. L’équilibre entre la population rurale et la population urbaine n’a été atteint que vers 1930. Les mutations les plus importantes se sont produites durant les Trente Glorieuses (1945-1975) avec l’émigration rurale, une fécondité relativement importante et une urbanisation liée à la croissance économique de type fordiste*. Depuis, la périurbanisation, la littoralisation, l’héliotropisme, la désindustrialisation et la métropolisation sont devenus les principaux facteurs structurants. Et le pays entame une nouvelle réécriture de la distribution de sa population par ailleurs vieillissante : accélérée par le Covid-19, la digitalisation permet le télétravail, pousse vers la recherche d’espace en matière de résidence et, pour certains, vers une vie souhaitée décarbonée et aussi autonome que possible.
Cette évolution pose d’emblée un problème d’interprétation. Les données statistiques ont été conçues à travers le prisme de la métropolisation/mondialisation*. Elles ont en particulier fait de la ruralité une sorte de résidu, du moins jusqu’en 2020. Et depuis les années 1990, la doxa de l’aménagement pousse au jacobinisme, à la création de grandes entités – administrations, collectivités, entreprises – alors qu’on mesure mal ce qui se passe sur le terrain et dans les esprits. C’est pourquoi cet ouvrage revisite un certain nombre de concepts qui avaient la force de l’évidence partagée mais dont le caractère incomplet ou subjectif mérite d’être clarifié et réinterprété.