Silves grecques 2019-2020
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Silves grecques 2019-2020

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Par Dimitri Kasprzyk et Silvia Milanezi

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Traitant des nouveaux éléments du programme de grec des agrégations externe et interne de Lettres classiques, l’ouvrage propose tous les éléments nécessaires à la réussite du candidat.
Comme tous les clefs-concours Lettres classiques, l’ouvrage est composée de deux parties consacrées à chacune des deux nouvelles œuvres au programme, elles-mêmes subdivisées  en Repères, Problématiques et Boîte à outils.

Fiche technique

Référence
460540
ISBN
9782350305400
Hauteur :
17,8 cm
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
288

Xénophon d’Éphèse,

Les Éphésiaques

 

Introduction           15

Repères

Le genre romanesque        19

L’auteur       25

Un roman singulier ?         27

Structure     33

Analyse du roman  33

Le découpage en cinq livres         38

Les différents fils narratifs         39

Le rythme du récit  41

Une structure épisodique et répétitive  42

L’espace        43

Les oracles  44

Les rêves       47

Problématiques

Un roman d’aventure        53

Le voyage     53

La mer et ses périls 55

Pirates et brigands 56

La violence et la mort       57

Le sens de l’aventure        59

Un rite de passage ?            61

Les héros      63

Nom    63

Portrait        64

Déchéance et progrès       65

Une nouvelle forme d’héroïsme  68

Passivité        68

Égalité          70

Un héroïsme féminin           71

Habrocomès, de l’émotion à la raison   74

Les personnages secondaires      77

Une galerie foisonnante  77

Grecs et Barbares  79

Amis et alliés           80

Les parents des héros        80

Leucon et Rhodè     81

Des alliés providentiels ? 82

Hippothoos   83

L’amour        87

Naissance de l’amour        87

Symptômes    88

Symétrie        88

Action et discours  90

Les vertus amoureuses      91

La soumission à Éros          91

Andreia        92

Chasteté et fidélité            93

Le “véritable amour” ou la leçon d’Aigialée 94

Modèles alternatifs         96

L’homosexualité     98

Les dieux et la religion     101

La piété         101

Une machinerie divine discrète    102

Des actions ponctuelles   104

Boîte à outils

Simplicité      109

Un style formulaire          111

L’ecphrasis   115

Bibliographie          117

 

 

 

Aristophane,

L’Assemblée des femmes

 

Introduction           123

Repères

Aristophane : éléments biographiques  127

Intrigue et composition de l’Assemblée des femmes    129

Premier prologue (1-284)  129

Parodos (285-310)   129

Scène iambique ou second prologue (311-477)  130

Épiparodos épirrhématique (478-503)     130

Scène comique :

la scène de ménage entre Blépyros et Praxagora (504-570)            131

Agôn épirrhématique (571-729)   131

Scène comique : le bazar de Chrémès (730-833) 132

Scène comique :

la communauté des biens mise à l’épreuve (834-876)   132

Scènes comiques : triangles amoureux (877-1111)       133

Exodos (1112-1182) 133

Les personnages     135

Praxagora

et les personnages féminins de l’Assemblée des femmes        135

Blépyros et les autres hommes    138

Mise en scène de l’Assemblée des femmes         141

La nuit en plein jour           141

Le décor        142

Les acteurs   143

Les masques  146

Les costumes            147

L’attirail dramatique       148

 

 

 

 

 

Problématiques

Date et contexte

de représentation de l’Assemblée des femmes 153

Les didascalies anciennes 153

Événements politiques et comiques         154

La critique des déviances de la démocratie athénienne        154

Les allusions à la guerre de Corinthe (395-386 av. J.-C.)      156

L’hypothèse d’une cible platonicienne 159

Dionysies ou Lénéennes ?  161

Les rivaux d’Aristophane 161

La structure : problématique ou novatrice ?    163

Prologue ou prologues?  163

Le chœur       164

Une comédie sans parabase ?        168

Une comédie sans réel affrontement?   170

L’agôn          171

Multiplication des conflits         177

Disparition de Praxagora 178

Une Assemblée de femmes :

politique et parodie du politique            181

L’assemblée et son déroulement :

de la convocation au vote           181

Lieu de réunion       181

La convocation de l’assemblée et l’ordre du jour     182

Le droit de siéger à l’assemblée  182

La place des citoyens        183

L’ouverture et la clôture des séances  183

Le nombre des participants et l’indemnité        184

Rites dans l’espace de délibération       185

Le vote          186

La parodie du discours officiel   187

L’usage de la langue juridique   187

Des parodies de propositions à l’Assemblée     188

• Du vin pur et des manteaux pour tous! 188

• Que la femme ait le pouvoir!

  Le discours de Praxagora, un modèle rhétorique    189

Aristophane et les comédies à femmes    191

Les femmes célébrant les Thesmophories         191

Des hétaïres aux “citoyennes”     192

Assemblée des femmes et gynécocratie comique          193

 

Praxagora, les réformes des femmes et le pouvoir     195

Es meson : la communauté des biens        195

Amour libre et communauté du sexe       196

Communauté des biens et du sexe :

retombées, avantages et désavantages 197

Travestissements et mise en abyme          201

Travestissement comique  201

La barbe! Comment devenir homme ?       203

Devenir femme         204

Strip-tease scénique ?        206

Travestissements et critiques contemporaines            207

La maîtrise de l’appareil scénique : une parade comique      209

Le panier-canéphore         210

La marmite porteuse de siège       211

Miroir ou parasol ?           211

L’hydriaphoros et son hydre       212

La meule citharède            213

De la cuisine à l’enclos    214

Panathénées dans la cité des femmes     215

Eros et Thanatos : la communauté du sexe mise à l’épreuve 217

Triangle amoureux :

la Vieille oisive, la Jeune fille et le soupirant           217

Ecce homo     220

Au clair de lune : amoureux transis et sérénade        220

“Chanter” fleurette          222

Le droit à l’amour  224

La couche nuptiale            226

La Vieille Jocaste  227

“Peste et choléra” 229

La porte des Enfers            231

Le tombeau de l’amour      233

L’affection de Blépyros   235

Scatologie et intrigue       236

De la constipation à l’accouchement comique            237

Constipation et bomolochia         239

La fête finale : abondance… de mots     241

Le mot-menu 242

Un banquet de mots            243

Lectures de l’Assemblée des femmes      247

 

 

Boîte à outils

La tradition manuscrite

et papyrologique de l’Assemblée des femmes  252

Questions dramaturgiques          252

L’attribution des tirades : quelques exemples 252

• Le vers 30    252

• La dernière scène comique         253

Nombre d’acteurs et partage des rôles 255

Le décor : portes et fenêtres        256

Quelques repères de métrique     256

• Vers parlés            257

• Récitatifs et chants du chœur    259

Glossaire des termes techniques 259

La dimension référentielle de la comédie        261

Le vocabulaire technique d’Aristophane :

une recette pour soigner l’ophtalmie   261

Glossaire des komodoumenoi

ridiculisés dans l’Assemblée des femmes          264

L’Assemblée des femmes et la République de Platon 268

Bibliographie          270

 

Dimitri Kasprzyk est maître de conférences en Langue et littérature grecques à l’Université de Brest.
Silvia Milanezi est professeur d’Histoire grecque à l’Université de Paris-Est Créteil.

Alors que le genre romanesque occupe désormais une position hégémonique dans la production littéraire occidentale, ses premiers représentants, datés des premiers siècles de notre ère, sont à peu près totalement oubliés. Parmi les romanciers antiques, Xénophon d’Éphèse est sans doute le moins connu – son nom même renvoyant infailliblement à son illustre homonyme athénien, contemporain de Platon – et, à coup sûr, le moins apprécié. On ne peut s’empêcher de penser que si l’on avait conservé un corpus de romans plus large, Xénophon d’Éphèse n’aurait certainement pas eu droit à plus qu’une note en bas de page dans les ouvrages savants. En raison du faible nombre de romans conservés, les spécialistes du roman ancien ont bien dû se pencher sur Xénophon pour compléter nos connaissances, sans cacher parfois leur agacement devant un auteur qui “ne manque pas de prétentions”, mais n’a pas su “construire l’édifice littéraire” à la hauteur de ses ambitions [Reardon, 1971]. Est-ce à dire que les Éphésiaques ont toujours suscité un jugement négatif ? Il faut bien reconnaître que la redécouverte tardive du roman de Xénophon à l’époque moderne ne lui a pas valu de notoriété en dehors des cercles érudits. La première édition critique date du début du xviiie siècle, tout comme sa traduction en langues modernes (mais c’est également le cas du roman de Chariton, Chéréas et Callirhoé) : en somme, il était trop tard pour que les Éphésiaques exercent une quelconque influence sur la littérature moderne comme avaient pu le faire les Éthiopiques d’Héliodore, traduits dès le xvie siècle en français, puis dans les principales langues européennes. Il est possible que la fameuse scène du faux poison dans Roméo et Juliette soit, indirectement, un emprunt à l’épisode où Anthia avale un somnifère à la place d’un poison mortel ; mais il est certain que Shakespeare n’a pas lu les Éphésiaques et l’on serait bien en peine de trouver un texte littéraire moderne – et a fortiori contemporain – qui soit directement inspiré par le roman de Xénophon.