Eustache Deschamps, Anthologie
par Miren Lacassagne, Sébastien Cazalas, et Clément Chateau.
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
Le travail du texte : traduction, phonétique et graphie, morphologie, syntaxe, vocabulaire ;
Fiche technique
- Référence
- 460826
- ISBN
- 9782350308265
- Hauteur :
- 17,8 cm
- Largeur :
- 12 cm
- Nombre de pages :
- 272
- Reliure :
- broché
Introduction
REPèRES
Le poète en son temps
Le royaume
L’auteur
Contextes
Contexte linguistique
Contexte culturel
Contexte littéraire
Théorie poétique
L’Art de Dictier
Traité des sept arts libéraux
Entre musique naturelle et musique artificielle
La ballade
La pratique de Deschamps
De l’art de conclure : l’envoi et le refrain
• Le destinataire
• Conclusion
L’amour courtois et ses circonstances
Pour comprendre l’amour courtois
Poésie formelle et question de la subjectivité
Reprise des thèmes de l’amour courtois dans le roman
Deschamps, la courtoisie revisitée
L’exemple des motifs printaniers
La fête de mai
Rhétorique de la saison et du paysage
Du mois des seigneurs au mois des vilains
Métaphores florales
Variations sur la fleur
Du sentement
• La joie
• La plainte
Deschamps et le Roman de la Rose
L’amour dans la tradition machaldienne
Amour selon les conventions du mariage
• Conseils
• Désillusions
PROBLÉMATIQUES
Poésie politique
Au fil de l’histoire
Des “temps désordonnés”
Le Schisme
Le bon gouvernement
Les ballades prophétiques
Poésie encomiastique
Les princes
Le héros
L’anonyme
Poésie didactique
L’exemple de l’Antiquité
Poésie morale
Bene dicendi
Polyphonie pour convaincre
Poésie comique
Décalage entre ton et matière
Autodérision et caricature
Comique polyphonique
Érotisme et grivoiserie
Explicites et sous-jacents
Bains et étuves
Appeler un chat, un chat
Art de l’équivoque
Poésie personnelle
Voyager…
… avec Deschamps
Il ne scet rien qui ne va hors
Humeurs /mélancolie
Le corps et la vieillesse
Conclusion
Travail du texte
L’épreuve de grammaire
Généralités et présentation des épreuves
Traduction
Conseils sur quelques difficultés de traduction
du texte au programme
• Les noms propres
• Les realia
• Les figures allégoriques
• Épithètes de caractère et épithètes homériques
Phonétique et graphie
Méthode à suivre
• Question de phonétique
• Question de graphies
Quelques phénomènes phonétiques intéressants
dans l’Anthologie
Les phénomènes phonétiques propres à la langue du xive siècle
Liste indicative de mots
Les graphies de deschamps
Surcharge graphique
Extension du y
Les consonnes finales
Morphologie
Méthode à suivre
1) Question de synthèse
2) Question de détail
Sélection de phénomènes morphologiques intéressants
dans l’Anthologie
Les marques de cas
1. Les substantifs
1.1 Les substantifs à une base
1.2 Les substantifs à deux bases
2. Les pronoms
3. Les autres membres du syntagme nominal
3.1 Les articles
3.2 Les déterminants
3.3 Les adjectifs
Les possessifs
• Série atone
• Série tonique
Les démonstratifs
Série cil
Série cist
Les pronoms personnels
Les présents (indicatif, subjonctif, impératif)
1. Les désinences
2. Les bases
2.1 Les verbes à accent fixe
2.2 Les verbes à accent mobile à 1 base
2.3 Les verbes à accent mobile à 2 bases
2.4 Les verbes à accent mobile à 3 ou 4 bases
2.5 Les verbes anomaux
L’imparfait de l’indicatif
Les futurs 1 et 2
1. Les morphèmes de temps
1.1 Futur 1
1.2 Futur 2
2. Les bases
2.1 Base attestée ailleurs
2.2. Base spécifique aux futurs + R + morphème de futur
Le passé simple
1. Les passés simples faibles
1.1 Les passés simples faibles en -a-
1.2 Les passés simples faibles en -i-
1.3 Les passés simples faibles en -u-
2. Les passés simples forts
Le subjonctif imparfait
1. Les verbes en -a-
2. Les verbes en -i-
3. Les verbes en -u-
Syntaxe
Méthode à suivre
Sélection de faits syntaxiques remarquables
La négation
1. La négation prédicative non
1.1 non devant un adjectif ou un substantif
1.2 non prédicatif devant des modes nominaux du verbe
1.3 L’adverbe sinon
2. La négation non prédicative ne / n’
2.1 Sens positif : ne explétif
2.2 Sens semi-négatif
2.3 Négation partielle : ne restrictif
2.4 ne négation pleine
3. La conjonction de coordination ne
3.1 ne conjoint plusieurs syntagmes ou propositions négatifs
3.2 ne dans un contexte dubitatif et interrogatif
au sens de et ou ou :
Les compléments déterminatifs
1. Construction avec de, d’, du, des
1.1 Ordre SN1 + de + SN2
1.2 Ordre de + SN2 + SN1
2. Construction avec a, au, aux
3. Construction sans préposition (ou à morphème zéro) :
le cas régime absolu
Les modes nominaux du verbe : infinitifs et formes en -ant
1. Les infinitifs
1.1 Les emplois verbaux de l’infinitif
1.2 L’infinitif en emploi nominal
1.3 Infinitifs substantivés
2. Les formes en -ant
2.1 Les formes verbales
2.2 La forme adjectivale : l’adjectif verbal
2.3 La forme substantivée
L’emploi du subjonctif
1. Le subjonctif en proposition non dépendante
1.1 Valeur jussive ou optative
1.2 Valeur d’irréel du passé
2. Le subjonctif en proposition dépendante
2.1 Dans une proposition complétive
2.2 Dans une proposition subordonnée relative
2.3 Dans une proposition circonstancielle
2.4 Dans un système hypothétique
Vocabulaire
Méthode à suivre
Étude de l’étymon
Sens médiévaux en langue (i.e. sens en ancien et moyen français)
Étude contextuelle en discours
Sens modernes en langue / Évolution
Paradigmes médiévaux : sémantique et morphologique
Le paradigme sémantique
Le paradigme morphologique
Répertoire de quelques mots intéressants
Chronologie
Bibliographie
Miren Lacassagne est maître de conférences à l’Université Bordeaux-Montaigne depuis 2020 et a enseigné pendant vingt ans à l’université Reims Champagne-Ardennes. Elle est spécialiste d’Eustache Deschamps auquel elle a consacré de nombreux articles et la direction d’une trilogie de volumes d’essais collectifs publiée aux Presses universitaires Paris-Sorbonne. Ses autres travaux portent sur la geste de l’allégorie de Fortune en littérature et dans les livres enluminés (xive et xve siècles) ; elle poursuit une recherche sur le bestiaire religieux champenois.
Sébastien Cazalas est docteur ès Lettres et professeur agrégé à l’université de Nantes. Il enseigne l’ancien et le moyen français, l’histoire de la langue française ainsi que la littérature médiévale. Ses recherches et publications portent sur l’ensemble de la tradition littéraire médiévale (chansons de geste, Chrétien de Troyes, Machaut, Commynes, etc.), avec une attention particulière à la littérature historique et politique de la fin du Moyen Âge. Il a récemment publié, en collaboration, une traduction de la Chronique du règne de Charles VI par Jean Juvénal des Ursins.
Clément Chateau est agrégé de Lettres modernes. Il enseigne l’ancien et le moyen français ainsi que la littérature médiévale à l’Université Paul-Valéry – Montpellier 3 où il prépare, sous la direction de Valérie Fasseur et d’Isabelle Fabre, une thèse de doctorat sur la mythologie et la poétique du mythe dans l’œuvre littéraire et musicale de Guillaume de Machaut. Ses autres recherches portent sur les relations entre poésie et musique, en particulier dans les motets latins et français (xive et xve siècles).
La carrière d’Eustache Deschamps se déroule lors de la crise dynastique qui secoue le France et l’Angleterre pendant la guerre de Cent Ans (1337-1453). À l’extinction de la lignée mâle des Capétiens directs, en 1328, la maison de Valois, branche cadette, accède au pouvoir en la personne du neveu de Philippe IV dit le Bel (1268-1314), le fils de son frère Charles de Valois (1270-1325). Philippe VI succède donc à ses trois cousins, les “Rois Maudits” de Maurice Druon, Louis X le Hutin (règne : 1314-1316), Philippe V (1316-1321) et Charles IV (1322-1328). S’il est l’arrière-petit-fils de Saint Louis, Louis IX, la légitimité de Philippe VI ne va pas de soi. Ce sont un choix géopolitique et l’expression d’une conscience nationale naissante qui conduisent à l’avènement des Valois. En effet, Philippe le Bel a une fille, Isabelle de France, épouse du roi d’Angleterre, Edouard II, depuis 1308. Leur fils, Edouard III, lui aussi arrière-petit-fils de Saint Louis par sa mère, monte sur le trône en 1327 mais, l’année suivante, il est évincé de la succession française malgré sa filiation capétienne car pour couper court à toute revendication insulaire, les juristes au service des Valois vont exhumer une ancienne loi remontant aux Francs saliens, dont est issue la dynastie des Mérovingiens. Contrant la revendication anglaise du royaume de France, la “loi salique” ouvre la succession exclusivement à l’héritier mâle le plus âgé et le plus proche en ligne masculine. Le problème ne s’était jamais posé auparavant puisque la lignée capétienne avait régné de père en fils depuis Hugues Capet (987). La dynastie des Valois dirigera le royaume jusqu’en 1589 lors de l’accession au trône des Bourbons en la personne d’Henri IV. La guerre de Cent Ans (1337-1453) oppose donc la dynastie des Valois à celle des Plantagenêts descendant d’Aliénor d’Aquitaine qui, par son mariage avec Henri II Plantagenêt, en 1152, avait amputé le royaume de France des terres d’Aquitaine, et y avait implanté pour longtemps une domination anglaise. Ces territoires avaient été en paix depuis l’époque de Saint Louis.