Marceline Desbordes-Valmore, Les Pleurs
par Esther Pinon et Stéphane Chaudier
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
Repères : le contexte historique et littéraire ;
Problématiques : comprendre les enjeux de l'œuvre ;
Le travail du texte : questions de langue, de stylistique et de grammaire ;
Outils : pour retrouver rapidement une définition ou une référence.
Fiche technique
- Référence
- 460830
- ISBN
- 9782350308302
- Hauteur :
- 17,8 cm
- Largeur :
- 12 cm
- Nombre de pages :
- 312
- Reliure :
- broché
Introduction 15
Repères
Le temps des Pleurs
Les Pleurs dans l’œuvre de Marceline Desbordes-Valmore 23
Une épopée éditoriale 26
Un livre dans le siècle 30
L’écriture ou la vie
Les Pleurs et les “jours pleurés” 35
Brouillage et dépassement 40
“Un cœur de femme” ?
Les femmes et la poésie au xixe siècle 47
“Madame Desbordes-Valmore fut femme” :
perception, réception 51
“Ma pauvre lyre” : scénographie auctoriale
de Desbordes-Valmore 55
La glaneuse et les glaneurs
La formation de Marceline Desbordes-Valmore 59
La bibliothèque des Pleurs 63
La culture au service de la nature 68
Problématiques
Le lyrisme : voie du cœur ou voix du chœur ?
Connaissance de soi 78
“Le cœur s’enferme” 78
Ce que pleurer veut dire 81
Vers un enthousiasme 84
Mouvement vers l’autre 87
Une poétique de l’appel 87
Une poétique de l’accueil 91
Vocaliser l’écrit 95
L’idéal de la note juste 95
Faire parler les feuilles 98
Voix parlée, voix chantée 101
Sens et sensibilité
Poésie du monde sensible et suprasensible 106
“Savourer jusqu’au cœur” 106
“Cris d’âme” 110
Aspiration à la mort et attachement à la vie 114
“Bien mourir” 114
“S’entre-aider à vivre” 117
Écrire au présent 121
Quête de sens 125
Professions de foi 125
Mystères 130
Sagesse ?
Les valeurs cardinales de la poésie 138
Simplicité 138
Empathie, sympathie, compassion 142
Une intention édifiante affichée 146
Apologues 146
Confessions 150
Une morale en marge 153
Déplacer le regard 153
Polyphonie, plurivocité 156
Hétérodoxie 160
Sur quoi la liberté se fonde
Politique des Pleurs 166
Conscience de l’oppression 166
“Chante la liberté” 169
Le désespoir et son énergie 173
Pragmatique de la liberté 176
“Attacher à ses doigts les ailes d’un oiseau” 176
“Livrer aux flots” 179
Esthétique du mouvement 183
Tremblement 183
Ondoiement 187
Vibration 190
Travail du texte
À propos des épreuves : présentation, consignes et conseils… 197
études stylistiques
Introduction et problématique 203
Présentation du corpus 209
Une poétique de la simplicité 212
Texte 1, XIV, “Ne viens pas trop tard !” 212
• Plan
• Développement
Les métaphores visuelles et cinétiques
La temporalité de l’anecdote : la double valeur du présent
Une poétique de la simplicité
Texte 2, XI, “Malheur à moi !” 220
• Plan
• Développement : l’argumentation dans le poème
Citations non guillemetées (en italique)
Discours narrativisés (en italique)
Texte 3, XXXIV, “Une fleur” 224
• Plan
• Développements partiels
Temps du passé
Le rapport entre mètre et phrase
Le lyrisme oratoire 229
Texte 4, XXXIX, “Ma fille” 229
• Plan
• Développements partiels
Description et désignation de l’enfant : nom propre et substantifs
Le lexique du mouvement
Les répétitions lexicales : proposition de classement
Texte 5, XLII, “Louise Labé” 236
• Plan
• Développements partiels
C’est : un fonctionnement ambigu
Une métaphore filée
Texte 6, XXXVI, “Le rossignol aveugle” (Extrait p. 128-129) 240
• Commentaire
La désignation et l’interpellation du destinataire : un tu omniprésent
L’expression de la perte
Un lyrisme ample
Conclusion
Lexicologie
Mots polysémiques 256
“Languit” 256
“Flambeau” et “tombeau” dans “Une fleur” (v. 5 et 7) ;
“berceau” dans “Louise Labé” (v. 1 et 16) ;
“barreau” dans “Le rossignol aveugle” (v. 47) 257
• “Flambeau”
• “Berceau”
• “Tombeau”
• “Barreau”
• La dérivation
“Heurte” 261
“Horloge” 262
un exemple de question synthétique :
étude de la dérivation dans le texte 2, “Malheur à moi” 263
La mise en évidence des morphèmes 263
• Les préfixes
• Le suffixe
• Base ou radical ?
• Un cas problématique : attendrir
Le processus de la dérivation 265
• Dérivation simple préfixale (2 morphèmes) 265
• Dérivation complexe ou successive (3 morphèmes)
• Dérivation parasynthétique
Étude des morphèmes 266
• Base : RAS, sauf le cas de mord (cf. 1.4) 266
• Affixes
• Suffixe -eux
• Préfixes négatifs in- et dés-
• Préfixe re-
Grammaire
Analyse d’une construction :l’infinitif, forme ou mode ? 269
• Relevé
• Introduction
L’infinitif centre de proposition : une forme rectrice 271
L’infinitif, forme verbale, régit des compléments 272
• Relevé et classement 272
L’infinitif en tant que forme nominale a une fonction déterminée
par le verbe dont il dépend 273
• Relevé et classement 273
• Conclusion
Syntaxe de la phrase : la négation 274
• Introduction
La négation plénière : le signe non et ses emplois 275
Le système ni / ne 275
• Relevé 275
• Ni = et ne pas
• Ne est un adverbe clitique
• Les forclusifs
• L’exception : pas d’exemple dans le texte
• Le ne explétif : pas d’exemple dans le texte
Autres formes de négation : approche morpho-lexicale 278
• Les préfixes négatifs 278
• La préposition sans
Les formes en -RAIS 278
Conditionnel temporel 281
Conditionnel hypothétique 282
Conditionnel polyphonique 283
OUTILS
Valeur des lettres
Valeur de base 287
Valeur de position 287
Valeur auxiliaire 288
Valeur zéro 288
Inclusion dans un morphème complexe (digramme ou trigramme) 288
Bibliographie indicative
Œuvres de Marceline Desbordes-Valmore
(par ordre chronologique) 289
Recueils 289
Poésies complètes 289
Récits 290
Anthologies 290
Correspondance 291
Biographies 291
Réception de l’œuvre de Marceline Desbordes-Valmore
au xixe siècle 292
Études critiques 293
Ouvrages et numéro de revue 293
Articles 294
Ressources en ligne 299
Autres œuvres littéraires citées 300
Autres essais, ouvrages collectifs et articles cités 302
Bibliographie : travail du texte 303
Stéphane Chaudier est professeur de langue et littérature françaises à l’Université de Lille ; il est chargé du cours de grammaire et stylistique pour l’agrégation (auteurs des xixe et xxe siècles). Il est spécialiste de Proust, de littérature et de chanson contemporaine.
Seule, Marceline Desbordes-Valmore ne l’est pourtant pas à cette date. Bien qu’elle souffre du relatif isolement auquel la condamnent régulièrement les engagements de son mari dans des théâtres de province, lors de chacun de ses séjours à Paris, elle est non seulement accueillie, mais fêtée par ses pairs. Proche d’Amable Tastu, elle a aussi noué une amitié profonde avec la célèbre comédienne de la Comédie-Française Mademoiselle Mars, et surtout avec la cantatrice Caroline Branchu et la compositrice Pauline Duchambge, qui met en musique nombre de ses romances ; elle entretient des rapports étroits, quoique plus houleux, avec l’écrivaine et salonnière Sophie Gay ; elle correspond avec Juliette Récamier qui a œuvré pour lui faire obtenir une pension et dont, plus tard, elle fréquente le salon ; elle rencontre Balzac peu après la parution des Pleurs, passe deux jours chez lui et, en évoquant pour lui ses souvenirs de Douai, l’aide dans la rédaction de la Recherche de l’absolu [Ambrière, t. I, p. 454-455] ; en 1835, elle fait la connaissance de Sainte-Beuve qui devient l’un de ses amis les plus fidèles. En 1831, alors que les Valmore demeurent à Lyon, leur appartement devient une station littéraire sur la route de l’Italie, où s’arrêtent notamment les poètes Auguste Barbier et Auguste Brizeux [ibid., p. 400].