Tristan L’Hermite, La Mariane, La Mort de Sénèque, Osman
par Céline Fournial et Claire Fourquet-Gracieux.
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
Traitant de l’œuvre du Grand Siècle au programme des agrégations externes et internes de Lettres classiques et de Lettres modernes, l’ouvrage propose tous les éléments nécessaires à la réussite du candidat.
Comme tous les Clefs-concours de Lettres modernes, l’ouvrage est structuré en quatre parties :
Repères : le contexte historique et littéraire ;
Problématiques : comprendre les enjeux de l'œuvre ;
Le travail du texte : questions de langue, de stylistique et de grammaire ;
Outils : pour retrouver rapidement une définition ou une référence.
Fiche technique
- Référence
- 460828
- ISBN
- 9782350308289
- Hauteur :
- 17,8 cm
- Largeur :
- 12 cm
- Nombre de pages :
- 288
- Reliure :
- broché
Introduction 13
REPERES
Tristan L’Hermite en son temps
Repères biographiques 17
Repères historiques 21
Les troubles 21
Les lettres 23
Le contexte théâtral
La vie théâtrale à Paris dans la première moitié du xviie siècle 26
Les conditions de représentation 29
De l’irrégulière tragi-comédie à la renaissance de la tragédie : un temps de débats 31
Le genre de la tragédie dans les années 1630-1640
La “renaissance” du genre de la tragédie dans les années 1630 37
Les caractéristiques de la tragédie moderne et régulière 40
Du cabinet à la scène : composition et création
Imitation et création dans la première moitié du xviie siècle 45
Les sources de La Mariane, La Mort de Sénèque et Osman 48
Création et publication de
La Mariane, La Mort de Sénèque et Osman au xviie siècle 51
PROBLEMATIQUES
Éléments de dramaturgie tristanienne
Des tragédies régulières ? 57
Unité de temps 57
Unité de lieu 59
Unité d’action 62
Liaison des scènes 63
Bienséances 65
Structures de l’action tragique 67
Le schéma passionnel 67
Le motif du songe 69
Lyrisme et tragédie 72
Les modalités du spectaculaire 76
L’héroïsation des personnages
Qui sont les “héros” des tragédies de Tristan ? 79
Définir les héros de tragédies 81
Héroïsation et sublimation 84
Des héros inflexibles 88
Héroïsme et modèle hagiographique 90
Le bourreau : crime et châtiment 91
Rhétorique et action tragique dans les pièces de tristan
Le modèle rhétorique 93
Les genres rhétoriques dans les tragédies de Tristan 95
Le héros tragique ou le drame de la parole 100
Le pouvoir en question
Tragédie d’amour / tragédie politique 105
Tragédie et réflexion sur le pouvoir 110
Un pouvoir transcendant ? 115
TRAVAIL DU TEXTE
Lexicologie
La formation des mots 125
Les mots simples 125
Les mots construits 126
• Les mots obtenus par conversion ou recatégorisation
• La dérivation
• Les mots composés
• Mot simple ou mot construit ? De l’approche synchronique
• Utilisation stylistique des mots construits
La sémantique 131
Le champ sémantique des mots 131
• Exemples de polysème
• Enjeux stylistiques
Quelques connotations 134
• Connotation culturelle
• Connotations d’état de langue : archaïsmes en coupe synchronique
Le mot en contexte : les relations sémantiques 137
• Méronymie
• Antonymie
• Parasynonymie
• Hyperonymie
• Champ lexical notionnel
Glossaire de La Mort de Sénèque : diachronie et archaïsmes 140
• Archaïsmes sémantiques
• Archaïsmes syntaxiques
• Mots disparus
Étude de mot : bienfait 150
Grammaire
La phrase 151
La parataxe 151
L’hypotaxe 153
• Propositions relatives
• Les tournures impersonnelles
• Quelques propositions circonstancielles
Les structures emphatiques 167
• La construction impersonnelle
• L’extraction c’est…que
• Détachement
• Construction pseudo-clivée
• Présentatifs
• Différencier les constructions
Les phrases nominales 174
• Les énoncés à un terme
• Les énoncés à deux termes
L’interrogation 175
• L’interrogative directe
• L’interrogative indirecte
Autour du verbe 179
Périphrases verbales 179
• Périphrases modales
• Périphrases aspectuelles
• Périphrases temporelles
• Périphrases actancielles
Transitivité : la souplesse du français classique 181
• Construction directe
• Construction indirecte
Le subjonctif 183
• En proposition principale
• Dans les propositions formellement dépendantes
La subduction : être, avoir, faire 187
• Être
• Avoir
• Faire
Autour du nom 192
Les noms propres 192
• Remarque morphologique : les noms propres d’origine latine
• Critère graphique. Du nom commun au nom propre
• Fonctionnement syntaxique
La morphologie des noms communs 195
• Le genre
• Le nombre
Le déterminant 197
• Présence et absence de l’article
• Même
• Tant soit peu
La référence 200
Quelques remarques sur l’adjectif 200
• Adjectifs qualificatifs et adjectifs relationnels
• Syntaxe de l’adjectif
Pronoms 203
• Les pronoms personnels
• Le pronom indéfini on
Les mots invariables 207
• Comme
• L’adverbe plus
• La négation
Stylistique
Un théâtre pédagogique ? 215
Explicitation 215
• Les didascalies textuelles
• Le métadiscours
• La pratique du résumé
• La pédagogie de la redite
Construction et cohésion 221
• Le travail de liaison des scènes
• L’enchaînement de répliques
• La métamorphose de Sénèque
Un théâtre visuel 226
Une tragédie du spectacle 226
• Le champ lexical du déguisement
• Des mises en abyme
• Sorties de scène
Les images 235
• Beauté et portrait tragique
• La pédagogie de l’analogie
• La force du concret
La parole et l’éthique 237
Les enjeux de la nomination 237
Éthique et genre épidictique 240
• Les trois genres
• Les portraits de Sénèque
Caractériser par les tropes : l’ethos montré 242
• La métaphore dans le camp du tyran
• La métonymie des conjurés
Caractère et parlure 244
• Néron et la vehementia
• La modération sénéquienne
• Sabine la mauvaise conseillère
Le principe du placere 248
La variété volumétrique et formelle 248
• Tirades et abondance
• La stichomythie
• Les vers partagés
• Monologue et stances
Variété des tonalités 252
• Un morceau de bravoure poétique ?
• L’éventail des récits
• Jeu et dégradation
La variété référentielle : le pronom indéfini on 256
• Pronom indéfini de grande extension
• Les références par énallage
Le plaisir de la reconnaissance littéraire 259
Versification 259
Des rimes dramatiques 260
• Les rimes internes
• Le retour de la rime
• Rime et prononciation
• Sémantique des rimes
Le mètre 262
• Variations autour de l’alexandrin
• Figures de diction
Bibliographie
Textes de l’Antiquité au xviie siècle 265
Études 267
Lexicologie 269
Grammaire 270
Stylistique 271
Claire Fourquet-Gracieux, agrégée de lettres modernes, est maîtresse de conférences en stylistique du français moderne à l’Université de Paris-Est Créteil. Ses travaux portent sur la rhétorique et la versification, domaines qu’elle croise en travaillant sur les liens entre versification et éthique dans le théâtre de Tristan, Corneille, Racine. Elle a dirigé le numéro 38 des Cahiers Tristan L’Hermite, intitulé “À la recherche du style de Tristan” (2016). Sur cet auteur, elle a également participé à l’écriture de l’ouvrage portant sur Le Page disgracié (ed. Atlande, coll. “Clefs concours”, 2013), et a publié cinq articles (deux autres sont à paraître). Elle a abordé les trois tragédies au programme en participant au numéro hors-série Agrégation des Cahiers Tristan L’Hermite (2022). Dans le présent volume, elle a rédigé le travail du texte.
Fils de Pierre L’Hermite et d’Élisabeth Miron, Tristan L’Hermite est issu d’une famille d’ancienne noblesse, qui descend probablement de Pierre L’Ermite, célèbre prédicateur de la première croisade, selon le début du deuxième chapitre de la première partie du Page disgracié, ce que confirme Jean-Baptiste L’Hermite, frère de François, dans la liste des clés qu’il ajoute à la réédition du roman en 1667. La famille est cependant désargentée, notamment en raison du procès du père de Tristan pour l’assassinat du vice-sénéchal de Guéret, Jacques Voisin. Autour de l’âge de trois ans, Tristan partit à Paris avec sa grand-mère maternelle, Denise de Saint-Priest, puis vers l’âge de cinq ans, il fut placé comme page du jeune Henri de Bourbon, fils bâtard d’Henri IV, et reçut auprès de lui une solide éducation qui s’accompagna de nombreuses lectures. Mais son enfance et son adolescence aventureuse ne nous sont connues que par ce qu’en dit Le Page disgracié qui entremêle fiction littéraire et réalité au point qu’il n’est guère aisé de les démêler.
À partir de l’âge de vingt ans, il fut attaché à Gaston d’Orléans, frère du roi, et le suivit dans une vie tumultueuse de complots contre son frère et contre Richelieu qui le conduisit plusieurs fois à le rejoindre dans ses fuites, notamment aux Pays-Bas espagnols. Il le quitta vingt-cinq ans plus tard pour s’attacher au duc de Guise, tout en ayant jusque-là cherché la protection de plusieurs mécènes, en raison des déceptions que lui causa son prétendu protecteur, tels que le financier Puget de Montauron, la duchesse de Chaulnes, le comte de Saint-Aignan ou encore le chancelier Séguier. Celui-ci, devenu protecteur de l’Académie Française à la mort de Richelieu, favorisa l’élection de Tristan, qui succéda au poète François de Cauvigny en 1648.