Théâtre et violence
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Théâtre et violence

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Shakespeare, Titus Andronicus

Corneille, Médée

Botho Strauss, Viol

Sarah Kane, Anéantis

Par Sophie Ballestra-Puech, Yan Brailowsky, Phillipe Marty, Agathe Torti-Alcayaga, Zoé Schweitzer


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Clefs concours - Littérature comparée
Tous les titres sont organisés autour d’une structure commune :
- des repères : un rappel du contexte historique et littéraire de chaque œuvre.
- une analyse de chacun des éléments du corpus.
- les thématiques qui structurent le sujet.
- une synthèse des enjeux de la question.
- des outils méthodologiques, notamment bibliographiques.
- un système de circulation entre les fiches et les références bibliographiques

Fiche technique

Référence
460145
ISBN
9782350301457
Hauteur :
17,8
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
320

introduction 11
Repères et analyses
Shakespeare, Titus Andronicus
Repères 17
La mode des tragédies de la vengeance 18
Les particularités des théâtres londoniens 19
La question de l'attribution 21
Le texte et le jeu 23
Analyses 23
Sources 23
Le mélange des genres : le rire et les larmes 25
Le style 27
Le rôle de l'écrit 30
Aaron, le diable 32
Lavinia et Tamora 34
Corneille, Médée
Repères 35
Contexte 35
Genèse ; de l'Antiquité aux années 1630,
un matériau tragique et une héroïne complexe 36
Analyses 43
Adaptation/réécriture 43
Dramaturgie ; mélange des genres et hybridité du sujet 47
Vraisemblance et illusion : la fortune théorique du sujet corinthien 50
Botho Strauss, Viol
Repères 56
Dépression, prétérit, mythe 56
Vie et œuvres de Botho Strauss 60
• Jusqu'au Bocksgesang 60
• Depuis le Bocksgesang 66
Analyses 70
Mises en scènes ; sur le titre et sur le "d'après" (Shakespeare) 70
Aperçu sur les 17 scènes ou tableaux
et correspondances avec Titus Andronicus 72
• Scène 1 : "Les formes et la soudaineté" 72
• Scène 2 : "Making of" 73
• Scène 3 : "Viol" 75
• Scène 4 : "Description d'images" 76
• Scène 5 : "Lavinia, torse" 76
• Scène 6 : "Le petit frère" 78
• Scène 7 : "Scène domestique (I)" 79
• Scène 8 : "Lettres au ciel" 79
• Scène 9 : "La Jouissance comme pénitence" 80
• Scène 10 : "Scène domestique (II)" 81
• Scène 11 : "L'enfant noir" 82
• Scène 12 : "Cœurs de pères" 82
• Scène 13 : "Le lit" 83
• Scène 14 : "La Tête d'Aaron" 84
• Scène 15 : "Les Doigts" 85
• Scène 16 : "Le Festin de paix" 85
• Scène 17 : "L'Enfant empereur" 86
Quelques notes de métrique 86
Sarah Kane, Anéantis
Repères 89
Repères historiques 89
• Théâtre et chose publique en Grande-Bretagne 89
• Contexte historique et culturel 90
• Repères biographiques/Génèse d'Anéantis 95
Analyses 98
Séminalité d'Anéantis 98
• Anéantir le naturalisme pour atteindre l'essentiel 98
• Anéantis : une pièce "In-Yer-Face" ? 100
Une sensibilité jacobéenne 101
Anéantis : un début ? une fin ? 104
thématiques
Violence et politique
Titus Andronicus : les Goths, les Romains et la "justice injuste" 107
Médée : violence du pouvoir et politiques de la violence 109
Viol : violence et fondation de la cité 115
Anéantis : "On dirait qu'il y a une guerre." 119
Violence et sexualité
Titus Andronicus : Rome, le viol et l'impétuosité masculine 122
Médée : sexualisation du conflit ? 125
Viol : centaures 126
Pulsions, théâtre 126
Accouplements 130
Douceur 133
Anéantis : "T'es pas obligée de baiser avec moi
parce que je suis en train de mourir" 136
Histoires de famille
Titus Andronicus : Rome et les querelles fratricides 139
Médée : familles en morceaux 141
Viol : familles, monades 145
"Stamm" 145
Familles et décompositions 147
Moines 148
Anéantis : "Je hais l'odeur de ma propre famille." 150
Visages de Némésis
Titus Andronicus : La Vengeance personnifiée
et la vengeance sans visage 152
Médée : violence légitime ou crime sanglant ? 154
Viol : "Je reste en arrière dans l'obscurité" 158
Justice 158
Le temps de la vengeance 159
Vengeance, rectitude, origine 160
Anéantis : Pas de Dieu. Pas de Père Noël. Pas de fées.
Pas de forêt enchantée. Rien, putain de rien." 162
Festins cannibales
Titus Andronicus : Comment préparer un banquet "raffiné" 164
Médée : une tragédie sans cannibalisme 167
Viol : "Deux êtres humains simplement à une table" 167
Anéantis : viandes 169
Violence et logos
Titus Andronicus : la violence du langage -
du cri au silence éloquent 171
Médée : langages de violences 174
Viol : le nom seul, la phrase 176
Logos et mythos 176
Moyens langagiers de la violence 180
Anéantis : "Ou le silence, ou la violence." 185
Scénographie de la violence
Titus Andronicus : scénographies rituelles ou humoristiques,
ou comment représenter l'insoutenable 188
Médée : désir de voir et nécessité de cacher 190
Viol : mettre sur scène le "souterrain" 193
Anéantis : " c'en est fini de l'équilibre" 195
Temporalité de la violence
Titus Andronicus : Roma aeterna toujours en proie à la violence 198
Médée : violence inoubliable et temporalité tragique 200
Viol : soudaineté, rencontre 203
Soudaineté 203
Infinité 206
Anéantis : "Ça s'arrêtera pas." 210
Théâtre de la cruauté
Titus Andronicus : un spectacle de cruauté
ou une célébration de la vie 213
Médée : le bonheur dans les crimes 215
Viol : "Tout ce qui agit est une cruauté" 218
Anéantis : "Cate. – Tuer j'y crois pas./Ian. – Tu apprendras." 221
Violence et catharsis
Titus Andronicus : les différents niveaux de catharsis 224
Médée : entre horreur et pitié 227
Viol : se "purger", se "charger" des passions 229
"Silence./Il pleut./Ian. – Merci./Noir." 230
synthèse
Théâtre de la violence 235
Violence intime, violence collective 236
Les enfants de Saturne 243
Une dramaturgie de l'intrusion 252
Violence du théâtre 256
De l'interdit de la représentation à l'exhibition de la violence 256
Pouvoirs de l'horreur, pouvoirs de l'obscène 266
Violence et métathéâtralité 271
L'ancien et le nouveau : violence et répétition 279
La part du mythe 279
Meurtres dans la bibliothèque : vengeance et imitation 287
Violence et tragique 295
bibliographie 302
glossaire 318

Sylvie Ballestra-Puech, professeur à l’université de Nice.

Yan Brailowsky, maître de conférences à l’université de Paris Ouest-Nanterre.

Philippe Marty, maître de conférences à l’université de Nice.

Agathe Torti-Alcayaga, maître de conférences à l’université de Paris 13.

Zoé Schweitzer, maître de conférences à l’université de Saint-Étienne

Le rapport à la violence est consubstantiel au théâtre occidental depuis ses origines antiques, comme le rappelle Nietzsche dans Naissance de la tragédie. L’intitulé “théâtre et violence” invite à s’interroger non seulement sur le théâtre de la violence, c’est-à-dire sur les implications idéologiques et esthétiques de la représentation théâtrale de la violence sous ses différentes formes, intimes et collectives notamment, mais aussi sur la violence du théâtre, celle qu’il exerce sur le spectateur. La réflexion d’Antonin Artaud sur le “théâtre de la cruauté” s’impose ici naturellement comme instrument d’analyse.