La sensibilité
par Jean-Baptiste Nanta, Stéphane Rey, Gilles Barroux, Ulysse Chantreuil, Philippe Choulet, Clara Da Silva, Thibaut Gress, Antoine Hatzenberger, Frédéric Lelong, Typhaine Morille, Lucas Pétuaud-Létang et Marion Pollaert
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
Tout ce dont le candidat a besoin pour le sujet 2024 de l'épreuve de composition de l'agrégation interne de Philosophie.
Comme tous les Clefs-concours Philosophie, l'ouvrage est structuré autour des notions et thèmes qui composent le sujet.
Fiche technique
- Référence
- 460928
- ISBN
- 9782350309286
- Hauteur :
- 17,8 cm
- Largeur :
- 12 cm
- Nombre de pages :
- 480
- Reliure :
- broché
INTRODUCTION
LA SENSIBILITÉ : EXPRESSION DE NOTRE ANIMALITÉ OU SOURCE DE NOTRE HUMANITÉ ?
Premiers repérages au sein d’un concept large, complexe et mobileLa sensibilité : un point nodal
L’ÂME OU LE CORPS ?
Un nécessaire présupposé métaphysiqueLa sensibilité : entre vie et pensée
Corps et matière
LA RÉALITÉ DU SENSIBLE
Expérience subjective ou réalité en soi ?L’impossible autonomie du sensible, le sensible en acte
Le sensible comme dépassement des dualismes
DE LA SENSIBILITÉ APPAREMMENT SINGULIÈRE, PRIVÉE ET ÉGOÏSTE VERS UNE COMMUNAUTÉ DES ÊTRES SENSIBLES ?
De l’irréductibilité des perspectives sensibles singulières vers la connaissance objective
- La sensibilité d’abord subjective, singulière et privée ouvre à une structure du réel qu’elle ne peut elle-même déterminer
- L’émergence au sein de la sensibilité d’une réalité partagée fondatrice de la connaissance objective
- Une sensibilité commune à tous les hommes rendant possibles des croyances partagées
La sensibilité : d’obstacle à condition de l’action morale ?
- Le sentiment comme obstacle à la moralité?
- La sensibilité comme source principale de notre moralité
- La sensibilité morale entre nature et culture, entre éthique et politique
L’esthétique comme lieu où se découvre la communicabilité univer- selle du sensible ?
- Le jugement de goût pur doit-il nous pousser à postuler l’existence d’un sens commun, fondant une communicabilité universelle au niveau de la sensibilité ?
- Peut-on dériver de la nature humaine des principes du (bon) goût ?
- La production sociale de l’illusion d’une universalité du goût
LA PUISSANCE DE L’ACTIVITÉ SENSIBLE, SOURCE DU DEVENIR
HUMAIN ?
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
SENTIR ET RAISONNER : LA SENSIBILITÉ DANS LES DIALOGUES PLATONICIENS
LA SENSIBILITÉ : IL Y A PLUS DANS LE SENTI QUE SIMPLEMENT CE QUI EST SENTI
Une conception intellectualiste du bon usage de la sensibilitéDes usages dévoyés de la sensibilité
- Inversion de la causalité : la passivité de l’âme dans la sensation
- Le corps comme obstacle à la pensée
La sensibilité peut-elle s’éduquer ?
DU BON USAGE DE LA SENSATION
La subordination de la sensibilité au contrôle de la raisonLa sensibilité : source d’erreur ou capacité d’illimitation ?
Sentir et raisonner : des bons et des mauvais plaisirs
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ARISTOTE ET LA SENSIBILITÉ : UNE FACULTÉ FONDAMENTALE
LA PLACE DE LA SENSIBILITÉ DANS LA PENSÉE D’ARISTOTE
L’importance de l’animal dans la pensée d’Aristote
LA SENSATION COMME “ACTIVITÉ COMMUNE” DE LA SENSIBILITÉ ET DU SENSIBLE
Mise en perspective polémique : la sensation est-elle une activité du sujet ou une réception d’une activité extérieure à celui-ci ?La solution aristotélicienne : l’activité commune de la sensibilité et du sensible
L’IMMATÉRIALITÉ ET L’INTERMÉDIAIRE DANS LA THÉORIE ARISTOTÉLI- CIENNE DE LA SENSATION
À quoi la sensibilité est-elle sensible ? L’immatérialité du contenu de la sensationQui est sensible : l’âme, le corps ou les deux ? Le problème du substrat physiologique de la sensation
Par quoi l’on sent : par contact ou à distance ?
PLURALITÉ DES SENS ET UNITÉ DE LA SENSIBILITÉ
Contre la réduction de tous les sens à un seulLes sensibles propres, ou la diversité des sens
Les sensibles communs, ou l’unité de la sensibilité
Une (ou des) hiérarchie(s) des sens ?
LA SENSIBILITÉ COMME FONDEMENT DES AUTRES FACULTÉS DE L’ÂME
La sensibilité et la phantasiaLa sensibilité et l’intelligence
La sensibilité et l’appétit, le mouvement et les passions
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Littérature primaireLittérature secondaire
LA TRIPLE ASSISE CARTÉSIENNE DE LA SENSIBILITÉ : LE CORPS, L’ÂME ET L’ UNION
L’ÂME COMME SUJET DU SENTIR HUMAIN. ANALYSE DE LA SECONDE MÉDITATION
SENS ET PORTÉE D’UNE APPROCHE MÉCANISTE DU CORPS
Refus cartésien d’une scission de la matière entre matière inerte et matière vivanteLa notion cartésienne de “machine”
Le modèle machinique et sa destination première
La sensibilité du corps-machine et la disposition des organes
UN “SENTIMENT” ANIMAL PEUT-IL ÊTRE ÉTABLI DEPUIS UNE APPROCHE MÉCANISTE ?
L’âme change-t-elle le sens du corps-machine ?Peut-on parler de sentiment animal sans attribuer la pensée aux bêtes ?
Portée sémantique de l’entendement : le “en tant que”
Savoir que l’on sent et savoir ce que l’on sent
Confirmation du sentiment animal : la correspondance avec More
DE LA DISTINCTION À L’UNION : LA VÉRITÉ DU SENTIR
L’union de l’âme et du corps : la propriété des états corporelsQuelle singularité pour le sentiment ? Analyse comparée du sentiment et de la passion
CONCLUSION : Y A-T-IL UNE ÉQUIVOCITÉ CARTÉSIENNE DE LA SENSIBILITÉ ?
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Œuvres de DescartesLittérature secondaire
LA QUESTION DE LA SENSIBILITÉ MORALE CHEZ HUME
INTRODUCTION : LA SENSIBILITÉ PEUT-ELLE FONDER LA MORALE ?
SENSIBILITÉ ET VIVACITÉ : LA SENSIBILITÉ COMME CONDITION DE L’ACCÈS AU RÉEL
La sensibilité comme fondement de notre accès au réelLa sensibilité ne représente pas la nature objective des choses
LA POSITION DE HUME DANS LE DÉBAT DE SON TEMPS ENTRE RATIONALISME ET SENTIMENTALISME EN MORALE : UNE SENSIBILITÉ ÉCLAIRÉE PAR LA RAISON
LA DISTINCTION ENTRE LE SENTIMENT ÉGOÏSTE ET LE SENTIMENT MORAL : UNE SENSIBILITÉ COMMUNE ET IMPARTIALE
LA DISTINCTION ENTRE “SENS MORAL” ET “SENTIMENT MORAL”
LA CULTURE DU SENTIMENT MORAL : LA FORMATION D’UN “GOÛT MORAL” NORMATIF
LA QUESTION DU RELATIVISME MORAL D’UN POINT DE VUE SOCIAL ET HISTORIQUE
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ROUSSEAU ET LA REINE DES FACULTÉS : LA SENSIBILITÉ
AUTOPORTRAIT DE J.-J. EN “HOMME SENSIBLE”
ÉMILE ET LA “SENSIBILITÉ NAISSANTE”
SENSIBILITÉ D’ATMOSPHÈRE
SENS ET SENSATIONS
LA SENSIBILITÉ MUSICALE
UNE MORALE SENSITIVE
APPROCHES CONTEMPORAINES DE LA SENSIBILITÉ ROUSSEAUISTE
La “sensibilité commune” et l’animal
Le genre de la sensibilité
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
SourceÉtudes
DÉFINIR LA VIE, REDESSINER L’HOMME : LA PART DE LA SENSIBILITÉ DANS LA PHILOSOPHIE DE LA NATURE ET DE L’HOMME CHEZ DIDEROT
DIDEROT : MIROIR RÉFLÉCHISSANT DES THÉORIES ET DES TRAVAUX SUR LA SENSIBILITÉ
LA SENSIBILITÉ AU FONDEMENT DE TOUTE VIE
Les articles Sensibilité de l’Encyclopédie, sources médico-physiologiques de la pensée de Diderot sur la sensibilitéL’article Sensibilté de Fouquet (Médecine) : une forte résonance avec l’approche de Diderot
La sensibilité et la vie ; la sensibilité est la vie
Les évocations de la sensibilité dans le vitalisme du xviiie siècle, source philosophique centrale pour Diderot
TOUTE SENSIBILITÉ EST MOUVEMENT ET TRANSFORMATION DU VIVANT
La sensibilité comme mouvement : mobilité et transformationDe Théophile de Bordeu au Bordeu du Rêve de d’Alembert : les usages des conceptions vitalistes de la sensibilité chez Diderot
Sensibilité vivante et sensibilité inerte pour penser un continuum au sein de la nature
LA SENSIBILITÉ, UN CONCEPT POUR REDESSINER L’HOMME AU SEIN DE LA NATURE
L’homme sensible, une affaire d’organes et de combinaison moléculaire ; une pensée mûrie depuis la Lettre sur les aveugles jusqu’au Rêve de d’AlembertCe que nous enseignent les aveugles de Diderot sur les rapports du physique et du moral, du moral et de la morale
La sensibilité : une affaire de fibres, de brins et de faisceaux
CONCLUSION : LA SENSIBILITÉ AU SERVICE D’UNE ANTHROPOLOGIE MATÉRIALISTE
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LA SENSIBILITÉ SELON KANT : DE LA CONNAISSANCE À LA TÉLÉOLOGIE, VIA LE JUGEMENT DE GOÛT ESTHÉTIQUE ET LA MORALITÉ PURE
SENSIBILITÉ ET CONNAISSANCE
La critique des préjugés idéalistes et l’apologie de la sensibilitéLa nature de l’idéalisme kantien
L’héritage empiriste de David Hume
La redéfinition de l’intuition sensible
La sensibilité comme puissance de réception
La sensibilité comme pouvoir de donation des objets
L’idéalité de l’expérience
Sensibilité et phénoménisme
SENSIBILITÉ ET LIBERTÉ
La structure de la sensibilité intérieure du sujetCe que nous révèle la sensibilité affective
La faculté de désirer : du plaisir de l’agréable au plaisir d’être moral via le plaisir esthétique
Faculté de désirer inférieure et faculté de désirer supérieureLa critique de l’idéal sensible du bonheur
Le respect comme unique sentiment pur
La moralité pure
Sensibilité esthétique et liberté
L’actualisation des valeurs de la vérité par la sensibilité esthétique
Respect, le retour
Sensibilité et destination de la condition humaine
CONCLUSION : SAUVER LE SOLDAT SENSIBILITÉ PAR SA DESTINATION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
HEGEL. DE LA PHILOSOPHIE DE LA NATURE À L’ESTHÉTIQUE, LA SENSIBILITÉ EN QUESTION
INTRODUCTION
SENTIR ANIMAL, SENTIR HUMAIN
LA DIALECTIQUE DE L’IMMÉDIAT
ÉTHIQUE DU SENTIMENT CONTRE ÉTHIQUE RATIONNELLE
L’ART
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
“NOUS, LES HOMMES QUI SENTENT EN PENSANT”. PHYSIO-PSYCHOLOGIE DE LA SENSIBILITÉ CHEZ NIETZSCHE
“CONNAÎTRE EN PERSPECTIVE” : LA RÉINTERPRÉTATION NIETZSCHÉENNE DE LA SENSIBILITÉ
Raison et sensibilité ? Par-delà le conflit des “facultés”- L’idéalisme comme condamnation du sensible
- L’abrogation du dualisme et la redéfinition du corps
- L’antagonisme des perspectives
Science, expérimentation, et philosophie de l’avenir
L’HYPEREXCITABILITÉ COMME MALADIE MORALE
La morale : une pitoyable sensiblerieSouffrance, anesthésie et “désensualisation” : la cure ascétique
La “grande santé” : une philosophie de l’insensibilité ?
PHYSIOLOGIE DE L’ESTHÉTIQUE
L’artisticité : hyperesthésie et communication affectiveLe “sens historique”, notre “sixième sens”
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
MERLEAU-PONTY ET LA QUESTION DE LA SENSIBILITÉ
LA SENSIBILITÉ COMME FACULTÉ DE PERCEVOIR : DE LA SENSATION À LA PERCEPTION, LA REMISE EN CAUSE DE L’INTELLECTUALISME ET DE L’EMPIRISME
LA SENSIBILITÉ COMME OUVERTURE EXPRESSIVE DE MON CORPS SUR AUTRUI ET LE MONDE : LE TOURNANT ONTOLOGIQUE
LA SENSIBILITÉ COMME ENJEU CENTRAL DE L’EXPRESSION PHILOSOPHIQUE
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrages de Merleau-PontyAutres références
GLOSSAIRE
Jean-Baptiste Nanta est agrégé de philosophie. Il enseigne à Paris en CPGE et dans le parcours pour les sportifs de haut niveau à l’Institut d’études politiques. Il a codirigé le présent volume et coécrit l’intro- duction avec Stéphane Rey.
Stéphane Rey est ancien élève de l’ENS, professeur agrégé de philo- sophie en CPGE au lycée Poincaré de Nancy. Il a codirigé le présent volume et coécrit l’introduction avec Jean-Baptiste Nanta.
Gilles Barroux est professeur agrégé de philosophie à l’ENC Bessières, enseignant en classes préparatoires, docteur en philosophie (depuis 2004) et HDR (depuis 2021), ancien directeur de programme au Collège inter- national de philosophie (2010-2016). Ses principales recherches portent sur la philosophie et l’histoire de la médecine, et il a publié plusieurs livres et articles sur le sujet. Parmi les publications récentes figurent les ouvrages suivants : L’ éclectisme dans la pensée philosophique et médicale des XVIIIe et XIXe siècles, Classiques Garnier, collection “Les anciens et les modernes”, juin 2023 ; Le cabinet médical de Diderot, éditions matériologiques, novembre 2018; La médecine de l’Encyclopédie. Entre tradition et modernité, CNRS éditions, janvier 2017. Dans cet ouvrage, il a écrit le chapitre “Définir la vie, redes- siner l’homme : la part de la sensibilité dans la philosophie de la nature et de l’homme chez Diderot”.
Ulysse Chaintreuil est attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’université Paris Nanterre (IRePH, UR 737). Agrégé et docteur en philosophie, il est spécialiste d’histoire de la philosophie ancienne: ses travaux de recherche portent principalement sur l’onto- logie et l’épistémologie d’Aristote, ainsi que sur la tradition aristotéli- cienne. Il est l’auteur de L’Unité de la forme, à paraître aux Classiques Garnier, ainsi que de plusieurs articles sur l’hylémorphisme et sur les théories aristotéliciennes de la définition et de la substance. Il a rédigé, dans cet ouvrage, le chapitre “Aristote et la sensibilité: une faculté fondamentale”.
Philippe Choulet est professeur agrégé honoraire de philosophie en classes préparatoires (Strasbourg), professeur d’histoire de l’art et des médias à l’École Émile Cohl Lyon-Angoulême. Il a publié de nombreux ouvrages et articles de philosophie générale et d’histoire de la philosophie, mais aussi des livres de méthodologie – Méthodologie Philosophie, tome 2, PUF, 2019 – et récemment, La Représentation, Atlande, 2021 et Le principe, Atlande, 2022. Dans cet ouvrage, il a écrit le chapitre “La sensibilité selon Kant : de la connaissance à la téléologie, via le jugement de goût esthétique et la moralité pure”.
Clara Da Silva, agrégée de philosophie, enseigne au lycée Lavoisier à Paris. Elle a publié Merleau-Ponty, Le corps et le sens, Paris, PUF, collection “Philosophies”, 2005. Elle a rédigé, dans cet ouvrage, le chapitre “Merleau-Ponty et la question de la sensibilité”.
Thibaut Gress est ancien élève de l’ENS, agrégé et docteur en philo- sophie. Créateur de la revue en ligne Actu-Philosophia, il enseigne la philosophie en Première supérieure à Blomet. Il a notamment publié Descartes et la précarité du monde, CNRS, 2012; Descartes. Admiration et sensibilité, PUF, 2013; Leçons sur les Méditations métaphysiques, Ellipses, 2013; Dictionnaire Descartes, Ellipses, 2018 et De l’historicité de la notion d’espace, Vrin, 2023. Il a dirigé plusieurs collectifs dont Cheminer avec Descartes, Classiques Garnier, 2018 et La philosophie en 60 livres, Ellipses, 2021. Avec Paul Mirault, il a publié La philosophie au risque de l’intelligence extraterrestre, Vrin, 2016. Dans cet ouvrage, il a écrit le chapitre “La triple assise carté- sienne de la sensibilité: le corps, l’âme et l’union”.
Antoine Hatzenberger est ancien élève de l’ENS-LSH, agrégé et docteur en philosophie, membre associé de l’Institut d’histoire des repré- sentations et des idées dans les modernités (UMR 5317), auteur de Rousseau et l’utopie: de l’État insulaire aux cosmotopies, Paris, Honoré Champion, 2012; Passion, nature, politique: trois études sur Rousseau, Louvain-la-Neuve, Academia, 2017. Dans cet ouvrage, il a rédigé le chapitre “Rousseau et la reine des facultés : la sensibilité”.
Frédéric Lelong est professeur agrégé de philosophie au lycée Le Corbusier à Aubervilliers. Il est docteur des Universités de Paris I et de Neuchâtel, et a soutenu en 2014 sa thèse sur Descartes et la question de la civilité, la philosophie de l’honnête homme, publiée aux éditions Honoré Champion en 2020. Il a également publié différents articles sur Descartes, la philosophie morale de Hume et sur l’éthique humaniste de l’honnête homme et de la civilité. Dans cet ouvrage, il a rédigé le chapitre “La question de la sensibilité morale chez Hume”.
Typhaine Morille est agrégée de philosophie, professeure en classes préparatoires littéraires au lycée Joliot-Curie de Nanterre et a été chargée de cours à l’université Paul-Valéry Montpellier-3. Membre du Groupe International de Recherches sur Nietzsche (GIRN) et du Centre Interdisciplinaire de Recherche sur les Langues et la Pensée (CIRLEP – EA 4299), elle prépare un doctorat intitulé “Logiques du rêve. Nietzsche et la morphogenèse des apparences”, sous la direction de Patrick Wotling, à l’université de Reims Champagne-Ardenne. Elle est l’auteur d’une édition commentée du Gai Savoir, GF-Flammarion, 2020, et de plusieurs études sur la pensée nietzschéenne. Dans cet ouvrage, elle a écrit le chapitre “‘Nous, les hommes qui sentent en pensant’. Physio- psychologie de la sensibilité chez Nietzsche”
Lucas Pétuaud-Létang, agrégé et docteur en philosophie, est actuel- lement professeur au lycée Saint-Cricq (Pau). L’un de ses derniers travaux a pour titre: “Doute et Scepticisme. Examen d’une distinction hégélienne à Iéna” (Dialogue). Il a rédigé, dans cet ouvrage le chapitre “Hegel. De la philosophie de la nature à l’esthétique, la sensibilité en question”.
Marion Pollaert est ancienne élève de l’ENS de Paris, agrégée et docteure en philosophie, actuellement en post-doctorat à l’université Nova de Lisbonne. Membre associé du Centre Jean Pépin (UMR 8230) et du laboratoire Savoirs, Textes, Langage (UMR 8163) à Lille. Ses recherches et publications portent sur l’articulation entre connais- sance et action chez Platon, plus largement sur le lien entre savoir et action politique, et sur la réception des philosophies anciennes en philo- sophie contemporaine. Dans cet ouvrage, elle a rédigé le chapitre “Sentir et raisonner : la sensibilité dans les dialogues platoniciens”.
La sensibilité semble d’abord se référer à une capacité, possédée par la plupart des animaux, de produire des sensations à partir de la réception d’un ensemble de stimuli extérieurs, c’est-à-dire à produire de premières représentations de l’environnement, de l’être ou du monde, marquées par l’immédiateté et l’absence de réflexivité: on parle dans ce cas de sensi- bilité extéroceptive ou superficielle. Cependant, cette sensibilité à des impressions extérieures s’accompagne également de la capacité à percevoir des stimuli qu’on pourrait dire internes, au sens où ils proviennent de notre propre corps: on parle dans ce cas de sensibilité intéroceptive ou profonde. Enfin, la sensibilité proprioceptive désigne la capacité à sentir, associée au mouvement de notre corps propre et à la conscience de sa position dans l’espace. On peut qualifier ces traits, en général communs à l’homme et à l’animal, de “sensibilité physique” (Rousseau) ou de “sensibilité organique” (Hegel), en ce sens qu’elle est inconcevable sans l’intervention d’un corps matériel organisé déterminé déployant son activité au sein d’un milieu particulier. Sous ce rapport, la sensibilité se présente comme une faculté qui ouvre l’être sensible à un donné et donc à une altérité, par la médiation de laquelle en retour il se sent lui-même être.