Les littoraux français

Thomas Merle est docteur en géographie politique (qualifié CNU), professeur agrégé de géographie et professeur agrégé d’histoire en CPGE à l’Institution des Chartreux à Lyon. Ancien membre du jury de l’ENS Lyon en géographie, membre actuel du jury de l’ESCP, il intervient depuis 2014 sur la préparation des questions de CAPES et des agrégations externes et interne d’histoire et géographie. Directeur de manuels scolaires pour le Livre scolaire (2019), il a rédigé de nombreux ouvrages pour élèves (collection Studybac) et étudiants (Toute l’actualité) et publié chez Atlande sur Les espaces du tourisme et des loisirs. Il a dirigé le présent ouvrage et rédigé les chapitres d’intro- duction, sur les programmes, sur l’agriculture et l’élevage, l’industrie, les représentations, la Côte d’Opale et l’Aquitaine.

Antoine Baronnet est professeur agrégé d’histoire-géographie au lycée Charles Péguy. Préparateur au CAPES et à l’agrégation interne d’histoire-géographie, il est en charge depuis 2016 avec Marie Masson de l’organisation du Concours de Cartographie Seconde (CC2) au sein de l’association Concours Carto présidé par Olivier Godard. Il a rédigé le chapitre sur la côte atlantique.

Benoit Bunnik est agrégé d’histoire-géographie et docteur en géographie. Il enseigne à l’INSPE de Corse. Ses recherches portent sur l’enseignement et la didactique de la géographie et sur la Corse. Il fait partie ou a fait partie de plusieurs jurys de recrutement des enseignants d’histoire-géographie. Il a rédigé le chapitre sur la Corse.

César Ducruet, géographe HDR, est directeur de recherches au CNRS et membre du laboratoire EconomiX à Paris- Nanterre. Ses travaux portent sur les retombées locales de la mondialisation maritime contemporaine, en termes de connectivité, emplois, environnement et santé. Il dirige actuellement le projet ANR MAGNETICS (2023-2026) et a (co)dirigé trois ouvrages dans la collection Routledge Studies in Transport Analysis depuis 2015. Il a rédigé le chapitre sur les ports.

Philippe Dugot est agrégé de géographie et professeur à l’université de Toulouse Jean Jaurès. Il est membre de l’UMR LISST-CIEU. Ancien membre du jury de l’agrégation interne, il participe systématiquement à la préparation des questions aux concours de l’enseignement secondaire. Ses thèmes de recherche touchent à la France, plus parti- culièrement sous l’angle de l’urbain, du commerce et des transports-mobilités. Il s’intéresse aussi à la construction européenne et à la Méditerranée. Il a rédigé le chapitre sur le littoral méditerranéen.

Camille Guillon est professeure agrégée et enseigne au lycée Notre-Dame-de-Bellegarde à Neuville-sur-Saône. Après des interventions en CPGE, elle est actuellement au jury de l’ENS Lyon en géographie. Elle a participé à la rédaction de manuels scolaires (Le Livre scolaire) et d’ouvrages destinés aux élèves de lycée. Elle a rédigé le chapitre sur la projection internationale.

"La géographie des littoraux est dans un premier temps appréhendée sous l’angle régional, suivant la méthode établie par Paul Vidal de la Blache, l’historien fondateur de la géographie universitaire française. Dès 1892, paraissent des articles sur les îles dans la revue qu’il a fondée, Les Annales de Géographie : île de Groix [BERNARD, 1892], d’Yeu [GUY, 1892]. Les articles plus thématiques, émanant souvent de grands pontes de la géographie vidalienne comme Emmanuel de Martonne, Camille Vallaux et Jules Welsch, font la part belle à la géographie physique en général et au trait de côte [VALLAUX, 1903; DE MARTONNE, 1906; WELSCH, 1913, 1914, 1917, 1919 et 1920], aux dunes* [GIRARDIN, 1901; BRIQUET, 1923 et 1926] et à l’érosion* [ZIMMERMANN, 1916] en particulier mais aussi aux aspects très géologiques et liés aux glacia- tions: René MUSSET travaille sur les rias* fossiles

bretonnes [1926], quand Henri BAULIG traite de la glaciation de Würm à la Crau [1927]. Le terme employé est plutôt celui de côtes que de littoraux, mais Emmanuel de Martonne propose en 1920 un compte rendu d’un ouvrage anglo-saxon de synthèse sur les littoraux et l’évolution littorale paru l’année précédente [JOHNSON, 1919]. Les monographies régionales restent dominantes, à l’échelle d’une région comme d’une ville : Bretagne [GALLOUÉDEC, 1893], Normandie [CHAIX, 1896], Gascogne [SAINT-JOURS, 1921; LARROQUETTE, 1924], Sète [COMBY, 1921], Belle-Île [BRESSON, 1924], Nouvelle-Calédonie [Davis, 1925], La Baule [BRIQUET, 1926], Arcachon [WEULERSSE, 1928], île de Ré [PAPY, 1929], le Nord [BRIQUET, 1930, l’ouvrage faisant l’objet d’un compte rendu par Emmanuel de Martonne en personne et posant le terme de poulier*]. Le principal élément de géographie humaine qui transparaît est lié au fameux “genre de vie” de la géographie vidalienne: Bretagne [VALLAUX, 1905], Corse [BLANCHARD, 1914]."