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Science politique de l’Union européenne

27,00 €
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Par Vincent Lebrou. 


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Tout ce dont le candidat a besoin pour le sujet 2025 de Science politique de l'agrégation externe de SES droit public et science politique.


Comme tous les Clefs-concours, l’ouvrage est structuré en trois parties :


   - Repères : un rappel des concepts et de leur histoire ;


   - Thèmes : comprendre les enjeux du programme ;


   - Outils : pour retrouver rapidement une définition, une date, une référence.


Fiche technique

Référence
480004
ISBN
9782384280049
Hauteur :
17,8 cm
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
240
Reliure :
broché

INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11
REPÈRES
QU’EST-CE QUE L’UE ?
PRINCIPAUX POINTS DE REPÈRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Une temporalité élastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Une communauté d’acteurs progressivement élargie . . . . . . . . . . . . 20
>> ESPACES D’ACTION ET ÉLARGISSEMENTS SUCCESSIFS DE L’UE . . . 21
>> LES PRINCIPAUX TRAITÉS CONSTITUTIFS DE L’UE . . . . . . . . . . . . 27
Une production normative intensifiée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Un budget consolidé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
UN OBJET INSAISISSABLE ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
EUROPE ET SCIENCE POLITIQUE :
LES PRINCIPALES APPROCHES THÉORIQUES
LES APPROCHES NÉO-FONCTIONNALISTE
ET INTERGOUVERNEMENTALISTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Socialisation des élites, transfert d’allégeance
et mécanismes de spill-over (approche néo-fonctionnaliste) . . . . . . 38
Crise de la chaise vide et résurgence des intérêts nationaux
(approche intergouvernementaliste) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
L’APPROCHE NÉO-INSTITUTIONNALISTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
LE DÉVELOPPEMENT D’UNE APPROCHE SOCIOLOGIQUE
ET SES DÉCLINAISONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Une approche de sociologie politique de l’UE . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
L’approche dite socio-historique de l’UE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
>> QUELQUES EXEMPLES DE TRAVAUX DE SOCIO-HISTOIRE DE L’UE . 45
Deux exemples de déclinaisons contemporaines
de l’approche sociologique de l’UE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
• Pour une sociologie des perceptions ordinaires de l’Europe . . . . . . . . . . 50
• De la sociologie des acteurs à la sociologie des espaces européens . . . . . 50
LA STRUCTURATION D’UNE DISCIPLINE
UNE SOUS-DISCIPLINE IMBRIQUÉE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
UNE DISCIPLINE ÉMERGENTE AU TOURNANT DES ANNÉES 1990 . . . . . . . 55

L’APPARITION DE REVUES ET DE FORMATIONS SPÉCIALISÉES
SUR LES QUESTIONS EUROPÉENNES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
La création de revues spécialisées :
l’exemple de Politique européenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
La multiplication des formations à l’Europe . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
DES DÉBATS MÉTHODOLOGIQUES STRUCTURANTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
CRISES, POLITISATION ET EURO-TROPISME :
SUR QUELQUES ASPECTS SAILLANTS DES TRAVAUX
DE SCIENCE POLITIQUE DE L’EUROPE
PERMANENCE, NATURE ET SIGNIFICATION DES CRISES EUROPÉENNES . . . 66
La polycrise de l’UE : une hybridation politico-académique . . . . . . 66
Une définition souvent détachée
de tout questionnement de sciences sociales . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Pour une approche sociologique des crises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
DES TRAVAUX TROP AÉRIENS ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Des travaux longtemps centrés sur le coeur de l’eurocratie . . . . . . . 72
Normaliser l’étude de l’intégration européenne . . . . . . . . . . . . . . . . 73
Penser l’Europe du “quotidien” :
acteurs, ressources et stratégies d’européanisation . . . . . . . . . . . . . . 76
L’Europe comme vecteur de diffusion
de nouvelles croyances et représentations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
PENSER LA (DÉ)POLITISATION DE L’INTÉGRATION EUROPÉENNE . . . . . . . . 79
Explorer la place du politique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Interroger les modalités de la dépolitisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
LA STRUCTURATION
D’UN ESPACE DE POUVOIR EUROPÉEN
ENTRE POLITISATION ET BUREAUCRATISATION :
L’AUTONOMISATION D’UN ESPACE TRANSNATIONAL
D’EXERCICE DU POUVOIR
SUR QUELQUES ÉVOLUTIONS DU FONCTIONNEMENT
DE LA COMMISSION EUROPÉENNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
La différenciation progressive du personnel de la Commission . . . 90
• Les commissaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
• Les (hauts) fonctionnaires de la Commission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
>> LES COMPÉTENCES DE L’UE ET LES PRINCIPALES ÉTAPES
DE LA PROCÉDURE DÉCISIONNELLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
Entre diplomatie, technocratie et action politique :
à quoi servent les commissaires ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
• Des commissaires “courtiers” : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99

• Construire des positions face aux autres institutions . . . . . . . . . . . . . . . 100
>> LE RÔLE CROISSANT DE LA BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE . . 103
LA POLITISATION INACHEVÉE DU PARLEMENT EUROPÉEN . . . . . . . . . . . 105
La montée en puissance du Parlement européen . . . . . . . . . . . . . . 105
>> LA COUR DE JUSTICE DE L’UE (CJUE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
Parlement européen et démocratie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
Le Parlement européen, un junior partner ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
LE RETOUR DES ÉTATS ? LA PLACE DES CONSEILS (EUROPÉEN ET DE L’UE)
DANS LA GOUVERNANCE COMMUNAUTAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Les Conseils de l’Europe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Une (double) instance hermétique aux crises ? . . . . . . . . . . . . . . . 118
LES REPRÉSENTANTS D’INTÉRÊT DANS LA GOUVERNANCE EUROPÉENNE
FAVORISER LE LOBBYING POUR DÉMOCRATISER L’EUROPE ? . . . . . . . . . 123
Une association précoce et assumée des groupes d’intérêt . . . . . . 123
L’inégale puissance d’action des représentants d’intérêt . . . . . . . . 127
Un système d’échanges entre institutions
et professionnels de la représentation d’intérêts . . . . . . . . . . . . . . . 130
DES ACTEURS INTERDÉPENDANTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
Voies d’accès aux sphères décisionnelles
et influence des groupes d’intérêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
Une européanisation des groupes d’intérêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
IDENTITÉ, CITOYENNETÉ
ET INTÉGRATION EUROPÉENNE :
UNE RELATION CONTRARIÉE
CONSTRUIRE LA CITOYENNETÉ EUROPÉENNE :
ACTEURS, INSTRUMENTS ET PRINCIPALES FIGURES
FAVORISER L’IDENTIFICATION EUROPÉENNE :
EUROBAROMÈTRE ET POLITIQUES DE COMMUNICATION . . . . . . . . . . . . . 152
Mesurer ou faire émerger une opinion publique :
l’ambivalence originelle de l’Eurobaromètre . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
Produire de l’information à destination des citoyens européens . . 156
LE LONG CHEMIN VERS LA CITOYENNETÉ EUROPÉENNE . . . . . . . . . . . . 160
La formalisation progressive d’une “citoyenneté de l’Union” . . . . 161
Citoyenneté européenne et droits politiques :
une faible appropriation ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
UNE DÉMOCRATISATION INACHEVÉE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
La faiblesse persistante de l’espace politique européen . . . . . . . . . 167
Une vie politique ancrée dans l’espace national :
l’exemple des partis politiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170

Un tournant “gouvernanciel” qui maintient l’Europe
à distance des citoyens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
• L’impératif de transparence et ses effets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
• Plus de participation = plus de citoyens ?
Les nouveaux dispositifs démocratiques initiés
à partir des années 2000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
UNE EUROPE DE PLUS EN PLUS CONTESTÉE ?
UN ESPACE POLITIQUE ET SOCIAL FORTEMENT CLIVÉ . . . . . . . . . . . . . . . 183
L’Europe : l’appropriation différenciée d’un objet
à connotation élitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
>> LES RÉFÉRENDUMS EUROPÉENS,
UN MOMENT POLITIQUE À PART ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185
Les principales explications de cette appropriation clivée . . . . . . . 187
Des mobilisations socialement différenciées . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
EUROSCEPTICISME ET RÉSISTANCES MULTIFORMES
À L’INTÉGRATION EUROPÉENNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195
Euroscepticisme ou indifférence ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196
Des effets sur les équilibres partisans nationaux . . . . . . . . . . . . . . 201
BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .209
TABLE DES SIGLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .219
GLOSSAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .221

Vincent Lebrou est maître de conférences en science politique à l’Université Marie et Louis Pasteur.


Convient-il de proposer un cours de science politique de l’Union européenne classique, mêlant réflexions sur les institutions, les politiques et les citoyens européens ? Ou faut-il au contraire réaliser un travail sur la science politique de l’Union européenne (UE) à proprement parler, en revenant, par exemple sur la genèse d’une discipline aujourd’hui suffisamment établie pour disposer de formations et de revues dédiées à travers le monde ? Face à cette ambivalence de départ, nous proposons une réflexion qui allie les deux perspectives mentionnées plus haut. Nous partons en effet du postulat que pour comprendre l’UE, construction politique et institutionnelle récente à laquelle l’intégralité de la bibliographie officielle est consacrée, il convient de se demander comment celle-ci est pensée conjointement par des recherches académiques mais aussi par des acteurs qui prennent part plus ou moins directement à cette entreprise depuis maintenant plus de 70 ans, et dont certains d’entre eux figurent d’ailleurs dans la bibliographie officielle (notamment Jacques-René Rabier, dont il sera question à plusieurs reprises ici). Une telle démarche, encore peu explorée dans le cadre d’un ouvrage de synthèse, s’inscrit de manière plus classique dans la continuité d’une littérature, en partie présente dans la bibliographie, qui insiste sur la nécessité d’articuler réflexion épistémologique et analyse de la construction des catégories mobilisées pour penser l’intégration européenne. [...] Plus encore, le travail de synthèse proposé ici revêt une importance particulière tant il s’inscrit dans une époque marquée par le foisonnement des travaux sur l’UE, son fonctionnement, son histoire et son appropriation par les citoyens. Alors que les derniers ouvrages de synthèse en langue française datent du début des années 2010, cet ouvrage entend, avec toute la modestie et l’humilité qu’impose un sujet d’une telle complexité, relancer la réflexion sur le sujet pour les années à venir. Cette démarche est rendue d’autant plus impérative par le contexte de crise perpétuelle dans lequel le projet communautaire semble entré ; régulièrement dépeinte comme étant à l’agonie, voire parfois au bord de la désintégration, l’UE n’a paradoxalement jamais fait l’objet d’autant de travaux scientifiques dont il convient d’évaluer la portée dans la description d’un processus politique qui se construit conjointement et simultanément depuis les espaces politiques et académiques.