La métaphysique

INTRODUCTION                                                              13

I. L’embarras de la métaphysique

Texte 1 - Aristote, deux extraits tirés de La Métaphysique   55

Texte 2 - Aristote, La Métaphysique, Lambda VI         87

II. Séparation et abstraction

Texte 3 - Descartes, Les Lettres à Mersenne du 15 avril 1630          111

III. La question des preuves de l’existence de Dieu

Texte 4 - Spinoza, Éthique, I, proposition 11       137

Texte 5 - Leibniz,  , § 26        157

Texte 6 - Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques, I, La Science de la logique   177

IV. Critiquer la métaphysique ?

Texte 7 - Hume, Enquête sur l’entendement humain, 2           201

Texte 8 - Nietzsche, La Généalogie de la morale, troisième traité, 2    223

Texte 9 - Merleau-Ponty, “Le Roman et la métaphysique”, Sens et Non-Sens      241

 Texte 10 -Whitehead, Le Concept de nature    259

V. Le Dépassement de la métaphysique

Texte 11- Kant, Prolégomènes à toute métaphysique future,§ 60     283

Texte 12 - Locke, Essai sur l’entendement humain      303

Texte 13 - Bergson, “Introduction à la métaphysique”, La Pensée et le mouvant    323

Texte 14 - Heidegger, “Le Retour au fondement de la métaphysique”, “Introduction” à Qu’est-ce que la métahysique    353

Autres regards

Métaphysique et musique ou musique et métaphysique          389

La métaphysique dans

The Tree of life, un film de Terrence Malick  405

L’Absurde    419

GLOSSAIRE  433

Bibliographie sélective     507

Silvia Manonellas est professeure de chaire supérieure de Philosophie aux lycées Henri IV et Louis le Grand. Elle a dirigé le volume, rédigé l'introduction et été responsable du glossaire. 

Laetitia Basselier, Marie-Anne Charbonnier, Clara Da Silva, Hélène Devissaguet, André Hirt, Stanislas Jullien, Franck Kausch, Michel Nodé-Langlois, Sophie Rémusat, Hadi Rizk, François Roussel, André Simha, Suzanne Simha, Dimitri Tellier, Sophie Trinquier, Claudio Veloso

"Mais si l’artiste peut percevoir la matière, qui peut bien intuitionner ce qu’il faut bien appeler “Dieu” ? S’il s’agit d’une limite, comment est-il possible ne serait-ce que de la pressentir ? Le philosophe peut-il produire un effort violent d’intuition qui le mène jusqu’à un tel pressentiment ? Le mouvement intuitif vers l’éternité de vie relève-t-il vraiment de la philosophie, et plus spécifiquement de la métaphysique ?

La première réponse repose sur la conception bergsonienne de la philosophie qui doit être constituée, comme la science, par un “effort progressif et collectif” (La pensée et le mouvant, Introduction deuxième partie, p. 70). L’idée de progrès implique qu’aucun philosophe ne pourra poser tout un système à lui tout seul. Il doit être prêt à “se refaire étudiant” (Ibidem, p. 73) et devra donc tenir compte des découvertes d’autres philosophes pratiquant “l’auscultation spirituelle” des êtres (La pensée et le mouvant, “Introduction à la métaphysique”, p. 178). Peut-on alors imaginer un progrès qui mène jusqu’à cette limite qu’est l’éternité de vie ? Sans doute la réponse de Bergson serait que toute objection devrait être prouvée et non simplement présentée"