Le principe (à paraître)
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Le principe

19,00 €
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Par Philippe Choulet.

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Tout ce dont le candidat a besoin pour le sujet 2022 de l'épreuve de composition de l'agrégation externe de Philosophie. Comme tous les Clefs-concours, l'ouvrage est structuré autour des notions et thèmes qui composent le sujet.

Fiche technique

Référence
460745
ISBN
9782350307459
Hauteur :
17,8 cm
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
240
Reliure :
broché

PREFACE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17

EXPOSITION EMPIRIQUE ET LINGUISTIQUE DE “PRINCIPE” . . . . . . . . . . . .23

EXPOSITION SCHÉMATIQUE DE “PRINCIPE” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25

Le principe est condition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27

Le principe est cause et commandement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27

Le principe est antériorité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29

Le principe est une norme

qui ordonne et hiérarchise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31

Le principe indique un processus

de genèse et de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32

La valeur heuristique des principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33

PROBLÉMATISATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34

 

LE PATHOS DES PRINCIPES

 

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43

LES ENJEUX POLEMIQUES DE LA RECHERCHE PLATONICIENNE

DE PRINCIPES LEGITIMES

LE PARRICIDE : PLATON CONTRE PARMÉNIDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47

Le principe de l’Être au risque de celui du Non-être . . . . . . . . . . . .47

Le principe de l’Être est déterminable de multiples façons . . . . . . .51

Les caractéristiques du principe ontologique platonicien . . . . . . . .53

LA CRITIQUE PLATONICIENNE Du FLUX HÉRACLITÉEN . . . . . . . . . . . . . . .56

Le principe du multiple

comme principe ontologique chez héraclite . . . . . . . . . . . . . . . . . .56

La réponse platonicienne aux problèmes héraclitéens . . . . . . . . . . .58

 

“AVOIR DES PRINCIPES…”

LE DISCOURS DE L’INVOCATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .61

Principes, certitudes et convictions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63

quelle raison pour ces “principes” ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .75

Principes et volonté de puissance :

justification ou légitimation ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .78

LE PATHOS DES PRINCIPES COMME ÉPREUVE

POUR LES PRINCIPES RATIONNELS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .85

Le principe de véracité

à l’épreuve du pathos des principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .85

Le principe de contradiction

à l’épreuve du pathos des principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .93

Le principe du meilleur

à l’épreuve du pathos des principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .95

 

L’ATTAQUE CONTRE LE PRINCIPE DES PRNICIPES

LE MISARCHISME SELON NIETZSCHE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .99

La critique du misarchisme moderne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .99

Apologie de la forme-principe, même idéaliste et ascétique . . . . .108

Le principe d’individuation soumis à Dionysos et Apollon,

au Chaos et à la volonté de puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .110

L’ATTAQUE CONTRE LE PRINCIPE DE RAISON : HEIDEGGER . . . . . . . . . .125

Exposition du “principe de raison” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .125

Pour quelle raison critiquer le principe de raison ? . . . . . . . . . . . .129

une question de “fond” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .133

 

LA PUISSANCE DOGMATIQUE DES PRINCIPES

ET LEUR POSITIVITÉ RATIONNELLE

 

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .141

LA GRANDEUR SUBLIME DES COMMENCEMENTS :

PATON et ARISTOTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .149

EXPOSITION DE LA NATURE ET DE L’ACTION DES PRINCIPES

SELON ARISTOTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .154

PRINCIPES LOGIQUES ET PRINCIPES ONTOLOGIQUES

SELON ARISTOTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .159

Les principes logiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .159

Les principes ontologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .164

DE L’ORIGINE DES PRINCIPES : L’ÉNIGME DE L’EMPIRISME . . . . . . . . . .168

 

L’APOGEE DE LA PENSEE RATIONNELLE DES PRINCIPES

LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE SELON DESCARTES . . . . . . . . . . . .177

Principes épistémologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .178

• Le principe du doute . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .178

• Le principe d’évidence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .179

• Le principe de déduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .180

• Principes de l’ordre analytique et de l’ordre synthétique . . . . . . . . . . . .182

Principes ontologiques : Dieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .186

• La nature du Dieu cartésien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .186

• Les polémiques autour du Dieu cartésien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .191

• Dieu créateur, démiurge et artiste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .200

LES PRINCIPES DANS LA PHILOSOPHIE CRITIQUE DE KANT . . . . . . . . . .204

Les principes constitutifs du connaître . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .206

• Les principes réfléchissants du penser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .209

• Le “comme si” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .210

• Travaux pratiques :

les principes de la psychanalyse, constitutifs ou régulateurs ? . . . . . . . . .213

CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .229

Philippe Choulet est professeur honoraire de Philosophie, professeur d'Histoire de l'Art à l'École Cohl de Lyon, directeur de la revue L'Animal et l'auteur de plusieurs ouvrages de références de philosophie.

 

"Voilà un beau paradoxe : alors même que le terme même de principe, par son effet de signifiant, sa valeur symbolique, sa puissance d’énonciation, donne à penser une instance qui aurait une valeur supérieure, sublime, indiscutable, immuable et absolue, voilà que des esprits le galvaudent, le rabaissent, l’humilient et lui mènent une guerre sans merci. C’est que le lien que l’on peut avoir avec la question du principe n’est pas pur, mais empreint d’affects, de sentiments, de passions: amour —amour raisonnable ou amour fanatique —, respect — respect d’établissement et d’institution ou respect moral, l’estime, (comme dit Blaise Pascal dans les Trois Discours sur la condition des Grands), la vénération, ou encore, à l’inverse, le mépris, voire la haine — ce que Nietzsche brocarde sous l’appellation de “misarchisme” (Généalogie de la morale, II, § 12). Même si certains principes sont purs, le rapport que nous entretenons avec eux est loin de l’être.

C’est sans doute la rançon de certaines apparences : “principe” sonne, résonne et raisonne de manière impressionnante, inhibante, voire terrorisante sur notre esprit, comme si le concept était doté d’une vérité naturelle et évidente, dont la force réduit au silence les esprits subordonnés. Certes, parler d’un charisme du principe est paradoxal, puisque celui-ci est le plus souvent éthéré, immatériel, spirituel, mais ce charisme vient de sa puissance d’affirmation : les idées ne sont pas que des tableaux, disait Spinoza contre Descartes, ce sont des forces d’affirmation, elles ont leur propre conatus et c’est d’ailleurs pour cela que bien souvent le principe est origine, c’est-à-dire principe dynamique, fécond et initiateur de genèses…

Le principe est donc spontanément armé d’une supériorité quasi “transcendante” qui lui attribue un pouvoir s’exerçant unilatéralement : un principe, ça ne se discute pas, par définition, puisque ça commande et ça initie. Cela exige silence, respect, obéissance (soumission ou consentement). Il n’y a pas de réciprocité dans la relation avec le principe — même si la réciprocité peut être un principe de justice, comme dans le contrat social selon Rousseau. Pour employer une image politique, le principe s’impose à l’esprit comme un prince à ses sujets, garant d’une forme de paix civile, d’une certaine lumière (celle du savoir, de l’évidence, de l’explication ou de l’interprétation) et d’une certaine sécurité. or, nous savons depuis belle lurette que l’on coupe volontiers la tête aux rois, même lorsqu’ils sont des despotes éclairés !"