Les sciences humaines : homme, langage, société
Sous la direction de Martine Gasparov et Jean-Baptiste Nanta
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
- Repères : le contexte historique
- Thèmes : comprendre les enjeux du programme
- Outils : pour retrouver rapidement une définition, une date, un personnage, une référence
Fiche technique
- Référence
- 460852
- ISBN
- 9782350308524
- Hauteur :
- 17,8 cm
- Largeur :
- 12 cm
- Nombre de pages :
- 384
- Reliure :
- broché
Introduction 9
Jean-Baptiste Nanta
Le devenir rationnel et l’humain
Cité, homme, lógos 17
Esther Rogan
L’idée de l’homme chez Descartes 31
Pierre Guenancia
Freud et la faible force de la raison 53
Philippe Choulet
Une science impossible
Coutume, culture et condition humaine 81
Emiliano Ferrari
Définir l’homme en société :
une critique bergsonienne des sciences humaines 93
Olivier Moulin
Merleau-Ponty et les sciences de l’homme :
une métaphysique du dehors 113
Clara Da Silva
De l’animal à l’humain
Société et humanité
au prisme de la perfectibilité chez J.-J. Rousseau 133
Anne Morvan
Kant et la feuille de vigne 149
Éric Zernik
Que pouvons-nous apprendre des grands singes ? 167
Marc Foglia
Les modalités propres du social
Hobbes, L’économie sociale de la puissance 187
Philippe Crignon
David Émile Durkheim
à la recherche des logiques du social 203
Jean-François Bacot
Erving Goffman : la nature humaine face à elle-même 237
Sylvain Pasquier
Introduction à Anthropologie structurale
de Claude Lévi-Strauss 255
Frédéric Keck
Les conditions de possibilité d’une science humaine
Les choses sociales dans la pensée de Marx :
des choses sensibles et supra-sensibles 305
Denis Collin
La critique foucaldienne des “sciences humaines” 331
Stéphane Rey
Outils
Bibliographie 358
Glossaire 370
Jean-François Bacot est docteur en sciences économiques, auteur de Ciné Die (Triptyque, Montréal, 1993), coauteur de Diversité humaine, Démocratie, multiculturalisme et citoyenneté (Presses de l’Université Laval, Québec, 2002), Renouvier : Philosophie politique (Corpus 45, Paris, 2003), et Introduction aux débats économiques contemporains (Ellipses, Paris 2004).
Philippe Choulet est professeur agrégé honoraire de Philosophie en classes préparatoires (Strasbourg), et professeur d’Histoire de l’art et des Médias à l’École Émile Cohl Lyon-Angoulême. Il a publié de nombreux ouvrages et articles de Philosophie générale et d’histoire de la Philosophie, mais aussi des livres de méthodologie – Méthodologie Philosophie Tome 2 (P.U.F., 2019) – et récemment, La Représentation (Atlande, 2021) et Le Principe (Atlande, 2022).
Denis Collin est professeur agrégé de Philosophie, docteur ès Lettres et Sciences humaines et auteur de plusieurs ouvrages consacrés à Marx dont Introduction à la pensée de Marx (Le Seuil, 2018). Dernier ouvrage paru : Giambattista Vico. L’invention des sciences humaines (Bréal, 2022).
Philippe Crignon est agrégé et maître de conférences en philosophie politique et juridique à Nantes Université et membre du CAPhi (EA 7463). Il a notamment écrit La philosophie de Hobbes (Paris, Vrin, 2017) et De l’incarnation à la représentation : l’ontologie politique de Thomas Hobbes (Paris, Classiques Garnier, 2012) ; il a également traduit Hobbes, Du citoyen (Paris, Flammarion, 2010).
Clara Da Silva enseigne au lycée Lavoisier à Paris. Elle a publié Merleau-Ponty, Le corps et le sens (Paris, PUF, coll. Philosophies, 2005).
Emiliano Ferrari est professeur certifié et docteur en philosophie, chercheur associé à l’IRPhiL (Université Lyon 3). Spécialiste de Montaigne, ses travaux portent sur la constitution de l’anthropologie philosophique moderne. Il a notamment publié : Montaigne : une anthropologie des passions (2014) ; L’Axe Montaigne-Hobbes : anthropologie et politique (2016) ; Montaigne in America (Montaigne Studies, 2019). Il codirige l’Atelier Montaigne (LabEx COMOD).
Marc Foglia est ancien élève de l’École normale supérieure et docteur de l’Université Paris-I Sorbonne, il enseigne comme professeur agrégé de philosophie. Sa thèse de doctorat est publiée sous le titre Montaigne, pédagogue du jugement (Paris, Classiques Garnier, 2011).
Martine Gasparov enseigne la philosophie à l’École et Lycée des Métiers d’Art et du Design Auguste-Renoir et travaille à la médiation pédagogique du musée des Arts et Métiers à Paris. Elle a écrit notamment À table ! Petite philosophie du repas (Gallimard Jeunesse, 2014), Montaigne (Ellipses, 2019), Lire, à quoi bon ? (Philophile, Gallimard, 2020).
Pierre Guenancia, professeur émérite à l’Université de Bourgogne, est un spécialiste de la philosophie moderne à laquelle il a consacré de nombreux livres et articles, en particulier sur Descartes et Pascal, notamment : Descartes et l’ordre politique (PUF, 1983, réédition Tel Gallimard 2012), L’intelligence du sensible (NRF essais, Gallimard 1998), Lire Descartes (Folio essais, Gallimard, 2000), Divertissements pascaliens (Hermann 2011). Il est également l’auteur d’un essai philosophique : Le regard de la pensée. Philosophie de la représentation (PUF, 2009) et de deux volumes d’une Histoire personnelle de la philosophie : La voie des idées, de Descartes à Hume (PUF, 2015), La voie de la conscience, Husserl, Sartre, Merleau-Ponty, Ricœur (PUF, 2018). Prochain ouvrage : Au-delà du moi. Sur l’identité humaine (2023, PUF).
Frédéric Keck est directeur de recherche au Laboratoire d’anthropologie sociale (CNRS-Collège de France-EHESS). Après des études de philosophie à l’École Normale Supérieure de Paris et d’anthropologie à l’Université de Berkeley, il a fait des recherches sur l’histoire de l’anthropologie et sur les questions biopolitiques contemporaines posées par la grippe aviaire. Il a reçu la médaille de bronze du CNRS en 2012 et dirigé le département de la recherche du musée du quai Branly entre 2014 et 2018. Parmi ses publications : Claude Lévi-Strauss, une introduction (Pocket-La découverte, 2005), Des hommes malades des animaux (L’Herne, 2012), Les sentinelles des pandémies. Chasseurs de virus et observateurs d’oiseaux aux frontières de la Chine (Zones sensibles, 2020)
Anne Morvan est PRAG de philosophie en service partagé à l’INSPÉ de Paris et au lycée Edgar Quinet (Paris, 9e) et membre du membre du groupe J.-J. Rousseau. Elle est l’auteur de plusieurs articles, dont “Enfance et perfectibilité” et “‘Vaines disputes’ et querelle des femmes” (in La Fabrique d’émile. Commentaire des Manuscrits Favre de Jean-Jacques Rousseau, L. Guerpillon, F. Brahami éds., Paris, Vrin, 2022) ; “De la famille naturelle à la famille sociale : de l’usage d’arguments naturalistes en philosophie politique chez Locke et Rousseau”, (in Rousseau et Locke. Dialogues critiques, J. Lenne-Cornuez et C. Spector éds., Oxford, Oxford University Studies on the Enlightenment, 2022).
Olivier Moulin est agrégé et docteur de l’école normale supérieure de Paris en philosophie, enseignant en écoles d’art et en classes préparatoires aux grandes écoles.
Jean-Baptiste Nanta est agrégé de philosophie. Il enseigne à Paris en classes de terminales, en classes préparatoires et dans le parcours pour les Sportifs de Haut Niveau à l’Institut d’Études Politiques. Il est également directeur de collection aux éditions Atlande.
Sylvain Pasquier est maître de conférences en Sociologie à l’Université de Caen Normandie.
Stéphane Rey est ancien élève de l’ENS, professeur agrégé de Philosophie en CPGE au lycée Poincaré de Nancy.
Esther Rogan est ancienne élève de l’ENS, certifiée et docteure en Philosophie. Elle est également enseignante et responsable de l’ingénierie de formation à l’Institut d’études politiques de Paris. Ses travaux portent sur la philosophie politique d’Aristote, à laquelle elle a consacré différents travaux. Son dernier ouvrage s’intitule La stàsis dans la politique d’Aristote. La cité sous tension (Classiques Garnier, Les Anciens et les Modernes, 2018).
Eric Zernik est agrégé de Philosophie. Derniers titres parus : Rousseau. L’expérience sociale (éd. CNDP, 2012) et, avec Clélia Zernik, L’Attrait des cafés (éd. Yellow now, 2017) ainsi que L’Attrait des fantômes
(éd. Yellow now, 2019).
Comment penser les sciences humaines ? Par cette notion, nous désignons à la fois un corpus de savoirs qui a émergé sous une forme spécifique dès la fin du xixe siècle et le souci, bien plus ancien, de constituer une science de l’Homme. La préoccupation pour cet étrange objet qu’est l’être humain s’est précisée en se portant sur les pratiques spécifiquement humaines : à l’étude systématique des différentes façons de vivre son humanité, étudiées par l’anthropologie (elle-même appuyée sur l’ethnographie et l’ethnologie), se sont ajoutées en particulier l’étude du langage – objet de la linguistique – et celle de l’existence sociale – étudiée par la sociologie. Si les sciences humaines ainsi pensées se sont constituées récemment, on pourrait donc dire qu’elles prolongent et donnent une forme méthodique et rigoureuse à l’étude, bien plus ancienne, de l’humain.