L'empreinte d'un géant
Par Virginie Hoarau
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
Un jeune homme pédophile. Une enfant de six ans victime d’un cousin, isolée dans son calvaire. La récurrence du traumatisme. L'aveuglement de l'entourage. Une histoire malheureusement trop banale mais une écriture qui prend au ventre, dont on ne sort pas indemne. Une sincérité rare. L'adulte raconte à la troisième personne la petite fille qu'elle était puis analyse cliniquement les cicatrices de son présent. L'ouvrage se conclut sur une adresse à son bourreau.
Ce livre est salutaire pour les victimes emmurées dans une culpabilité infondée, pour les proches d’une victime qui n’osent pas parler, les amis de victimes qui ne savent pas comment les aider, les professionnels de la santé qui souhaitent découvrir une autre approche du sujet. Ce livre est une preuve que l’on peut se libérer de la prison dans laquelle le viol vous enferme à double tour. Le cheminement de l'écriture en témoigne, progressant vers la première personne du singulier, vers la reconnaissance du statut de victime, vers sa libération. Les mots s'alignent sans haine, sans virulence, avec uniquement chevillée au corps cette volonté de transmettre, d’être la chance d’autrui.
Fiche technique
- Référence
- 470019
- ISBN
- 9782383500193
- Hauteur :
- 21 cm
- Largeur :
- 15 cm
- Nombre de pages :
- 156
- Reliure :
- broché
Table
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13
Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
Première partie
LE GÉANT
I. L’interrupteur . . . . . . . . . .19
II. Appel au secours . . . . . . .27
III. La télévision . . . . . . . . . .31
IV. Le canapé-lit – Épisode 1. . . . . . . . . .39
V. Le canapé-lit – Épisode 2 . . . . . . . . . .51
VI. Faire face . . . . . . . . . . . .59
VII.Papa - Maman . . . . . . . .69
VIII.Alors d’accord . . . . . . .73
IX. Le retour du fantôme. . . . . . . . . .85
Deuxième partie
L’EMPREINTE
D’Élia à moi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .95
I. Le toucher . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .97
Le toucher, une agression physique 98
Le toucher, une autoflagellation mentale . . . . .99
Le toucher, une trahison, une répulsion . . . . .100
Le toucher ou l’absence de sensations . . . . . .103
Le toucher ou la recherche absolue d’absence de contact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104
Le toucher ou le vide affectif que j’ai imposé à mes proches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .106
II. Mon rapport aux autres . . . . . . . . . . . . . . .109
Les situations du quotidien . . . . . . . . . . . . . . .109
Mes parents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .111
Moi-même . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .114
III. Je suis victime . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .117
Se sentir coupable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .117
IV. La peur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .127
Peur de lui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .128
Peur d’écrire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .132
Peur de l’affronter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .133
Troisième partie CONFESSIONS
I. Lettre au géant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .139
II. Lettre à Élia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .143
Épilogue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .147
Virginie Hoarau s'exprime aussi à travers le théâtre et la conception graphique.
En effleurant la couverture de ce livre, on pourrait penser qu’il s’agit d’un ouvrage de plus sur la maltraitance, sur les abus sexuels sur une enfant sans défense, sur les blessures et les traumatismes qui lui ont nui jusqu’à sa vie d’adulte. Encore un ouvrage en forme d’exutoire à la souffrance, au traumatisme! Un livre triste à ajouter, hélas, dans la bibliothèque de l’horreur, de l’indicible.
Mais ce livre est bien plus que cela. C’est un message d’espoir. C’est l’histoire d’une enfant qu’un géant a condamnée à la prison à vie, et qui a vécu pri- sonnière pendant de nombreuses années, se désignant coupable alors qu’elle était victime. C’est le récit d’une otage que sa captivité rassurait, car elle la protégeait du monde extérieur, tout du moins le croyait-elle, car avant tout, cet enfermement la privait d’elle-même.
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