Monnaie et financement de l'économie
Delphine Pouchain, Yoann Brun, Lou Dumez, Matthias Knol, Fabrice Tricou
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
Un ouvrage efficace et complet pour préparer l'épreuve d'économie de l'agrégation externe de SES pour les années 2020, 2021 et 2022 et celle de l'agrégation interne pour 2021 et 2022.
Fiche technique
- Référence
- 460634
- ISBN
- 9782350306346
- Hauteur :
- 17,8 cm
- Largeur :
- 12 cm
- Nombre de pages :
- 496
- Reliure :
- broché
- Format :
- poche
Liste des encadrés 13
Liste des graphiques 14
Liste des schémas 16
Liste des tableaux 17
Repères
Économie politique de la monnaie 21
Les formes de monnaie : de la matière au signe ? 25
Monnaies primitives et monnaies métalliques 25
Billets et pièces 26
Monnaie scripturale 27
Des proto-monnaies d’hier aux monnaies alternatives d’aujourd’hui 28
Les trois fonctions canoniques de la monnaie 33
Numéraire ou unité de compte : la quantification 33
Intermédiaire des échanges ou équivalent général : la circulation 35
Réserve de valeur ou actif liquide : la thésaurisation 36
La création monétaire et le système bancaire 39
Comment dépenser sans encore avoir fait de recettes ? 39
Création, circulation et destruction monétaire : un exemple simple 41
Banques commerciales et Banque centrale 42
Orthodoxies versus hétérodoxies monétaires 47
La théorie de l’équilibre général et la monnaie 47
La théorie quantitative de la monnaie :
version patrimoniale et version circulatoire 51
L’approche monétaire des systèmes de paiement 55
L’économie comme circuit monétaire 57
Loi de Say versus principe de la demande effective 63
La monnaie “au-delà de l’économie” 69
La philosophie des théories de la valeur
et celle des hétérodoxies monétaires 69
La monnaie et la souveraineté politique 72
La monnaie “entre violence et confiance” 73
La monnaie et l’argent 76
Thèmes
Le financement des activités économiques
et les leçons oubliées de la crise de 1929 83
Quel modèle de financement ? 86
Les systèmes de financement 86
Les différents modes de financement 86
Les différentes fonctions du système financier 89
Structure des systèmes financiers 92
Économie d’endettement versus économie de marché 92
Une distinction à nuancer 96
Quel mode de financement privilégier ? 97
Avantages et limites du financement indirect ou intermédié 98
Avantages et limites du financement direct sur les marchés financiers 101
Quelle configuration optimale du système financier ? 102
Quelles évolutions dans la structure des systèmes financiers ? 104
Les “3D” : désintermédiation, déréglementation, décloisonnement 105
Un mouvement à la fois justifié par la
théorie économique et encouragé par les pouvoirs publics 106
Les banques et l’intermédiation bancaire
dans le financement de l’économie 109
Les évolutions du système bancaire :
entre réglementation et déréglementation 109
Les évolutions du système bancaire en France 109
Les évolutions du système bancaire aux États-Unis 114
Peut-on vraiment parler d’une désintermédiation ? 116
Une désintermédiation apparente 116
Une transformation des formes d’intermédiation 117
Des évolutions porteuses d’instabilité 120
Les risques liés à la financiarisation des bilans bancaires 120
Les risques liés à la concentration et
au développement des banques systémiques 123
Les risques liés au développement du shadow banking 128
Le financement sur les marchés de capitaux :
des risques sous-estimés 132
Des marchés de capitaux de plus en plus développés 132
Marché monétaire et marché financier 132
Marché primaire et marché secondaire 134
Marchés organisés et marchés de gré à gré 134
Des produits de plus en plus complexes 135
Les principaux titres des marchés financiers 135
Les principaux titres du marché monétaire 137
Les produits financiers dérivés 137
Des acteurs de plus en plus variés 139
Les différents acteurs des marchés de capitaux 139
L’essor des investisseurs institutionnels et des hedge funds 141
Des marchés de plus en plus instables
et sujets à des crises de plus en plus violentes 143
Une instabilité intrinsèque à la finance 143
Une instabilité qui tend à s’accroître 145
Des crises de plus en plus interconnectées 147
Le financement de l’économie
face aux nouveaux défis du XXIe siècle 150
Repenser le lien entre finance et croissance 150
Finance et croissance : une relation non linéaire ? 150
Une courbe en U inversé entre finance et croissance :
quelles explications ? 154
Quelles possibilités de régulation au niveau national et européen ? 157
La crise de 2007-2008 a révélé les insuffisances de la régulation en place 157
De nouvelles réformes déclinées au niveau européen et national 159
Des réformes qui font l’objet de nombreuses critiques 165
Quelle évolution de la structure de
financement de l’Union européenne depuis la crise ? 170
L’Union des marchés de capitaux (UMC) : un projet en partie justifié… 171
…mais qui suscite aussi de nombreuses craintes 172
De nouveaux enjeux autour de la révolution digitale 173
Une révolution apparemment porteuse de nombreuses opportunités… 174
… mais qui s’accompagne également de nouveaux défis 176
Le financement de la transition énergétique 178
Financer une économie verte 178
Une fausse bonne idée ? 180
La politique monétaire face à de nouveaux défis 185
La politique monétaire conventionnelle : pourquoi, comment ? 188
Les objectifs de la politique monétaire 189
Les objectifs des Banques centrales 189
Le cadre institutionnel 195
Les instruments conventionnels de la politique monétaire 199
Les techniques de contrôle administratif 199
Les techniques de marché 201
Les canaux de la politique monétaire 207
Les différents canaux de la politique monétaire 209
Quels sont les canaux les plus efficaces ? 213
Le rôle de la politique monétaire en question 216
Une politique monétaire préconisée pour relancer l’activité 216
John Maynard Keynes : une position nuancée 216
Les économistes de la synthèse et l’output optimism 219
Une politique monétaire inefficace, voire nocive 221
La remise en cause de l’efficacité de la politique monétaire de relance 221
La promotion de règles strictes 227
Crédibilité et indépendance des Banques centrales 229
Le retour de la politique monétaire ? 232
Avant la crise des subprimes :
la remise en cause de la doctrine monétariste 232
Après la crise des subprimes :
la nécessité d’un renouvellement des politiques monétaires 236
La mise en place de politiques monétaires non conventionnelles 238
Des politiques révolutionnaires ? 248
Quel avenir pour la politique monétaire ? 249
Sortir des politiques monétaires non conventionnelles ? 249
Les politiques monétaires non conventionnelles?:
des avantages supérieurs aux risques ? 251
Comment sortir des politiques monétaires non conventionnelles ? 254
Faut-il modifier les objectifs et les statuts des Banques centrales ? 256
Revoir les objectifs : relever le taux d’inflation ? 256
Modifier le cadre institutionnel ? 262
Politique monétaire et stabilité financière 267
Pourquoi élargir les objectifs à la stabilité financière ? 268
Comment les Banques centrales peuvent-elles remplir cet objectif ? 271
L’euro, ou comment faire fonctionner
une union monétaire sans union politique 279
Une monnaie pour 19 pays : justifications et organisation 281
Mise en place et avantages attendus d’une monnaie unique 282
Du plan Barre à la mise en œuvre de l’euro 282
Les avantages économiques attendus d’une monnaie unique 286
L’organisation de l’Eurosystème 289
L’orientation idéologique : ordolibéralisme et supériorité des règles 289
Le fonctionnement du Système européen des Banques centrales 292
Les politiques conjoncturelles dans la zone euro 295
La politique monétaire de la zone euro 295
La priorité de la lutte contre l’inflation 296
La politique de change 298
Les conséquences de la monnaie unique
sur la politique budgétaire 300
Des politiques budgétaires encadrées par des règles 300
Éviter le risque d’un policy mix sous-optimal 302
Zone euro et zone monétaire optimale 303
Les principaux critères de définition d’une zone monétaire optimale 304
La définition d’une zone monétaire optimale 304
La mobilité géographique des facteurs de production 305
Une forte intégration commerciale 307
Une diversification du tissu productif au sein de chaque pays de la zone 309
Le fédéralisme budgétaire 309
Optimalité ex ante ou ex post ? 313
Le caractère endogène d’une zone monétaire optimale 313
Le caractère exogène d’une zone monétaire optimale :
quand la zone euro s’éloigne des critères de définition d’une ZMO 315
Un bilan en demi-teinte dans un contexte de crise durable 317
Le bilan de la monnaie unique 317
Des avantages surtout microéconomiques 317
Des avantages surestimés ? 320
L’euro dans la tourmente 323
Une “décennie perdue” ? 324
Face à la stagnation :
la multiplication des politiques non coopératives 326
Quelles perspectives pour l’euro ? 329
La montée de l’euro-divergence 329
La divergence des structures productives 329
La divergence des balances courantes 331
Gérer une zone euro de plus en plus hétérogène :
un défi mal anticipé 333
La nécessité de “compléter l’euro”
et de repenser la gouvernance de la zone euro 335
L’euro comme monnaie incomplète 335
Le fédéralisme :
entre nécessité économique et impossibilité politique ? 338
Financer les activités économiques dans un cadre mondialisé : le système monétaire international 345
La dynamique financière de la mondialisation,
modalités et justifications 346
Brève description des marchés financiers internationaux 347
Les marchés internationaux des capitaux 347
Les marchés des changes 349
Les marchés de gestion des risques internationaux 350
De la balance des paiements à la mondialisation financière 353
Mondialisation financière et croissance 353
La construction de la balance des paiements :
un préalable à l’identification des déséquilibres extérieurs 358
L’équilibre emplois-ressources 362
Les déséquilibres extérieurs 364
La dynamique de la balance des paiements 366
Les théories des changes 368
Les régimes de change 369
Le choix d’un régime de change 372
Les déterminants du taux de change 376
Histoire du SMI : la quête permanente d’un système stable 379
De l’étalon or à sa déliquescence 379
Des changes fixes et une liberté des mouvements des capitaux 379
Un système trop difficile à maintenir sur le long terme 383
Le système de Bretton Woods :
de l’étalon de change or à son prévisible déclin 384
Les accords de Bretton Woods 384
Un système toujours trop difficile à faire perdurer 388
La mise en place d’un système de change flottant
dans le cadre de la mondialisation financière 392
L’ère des changes flottants dans un cadre de libéralisation des capitaux 392
Les premières tentatives de régulation dans un cadre international 396
La mondialisation financière depuis les années 1970 :
d’un monde plus instable à une régulation
nécessairement défaillante ? 399
Crises financières et transformation globale du capitalisme 399
Le retour des crises dans un cadre mondialisé 399
Les trois générations de crises de change 402
Les crises de change sont-elles la conséquence de mouvements
de capitaux libres ou de déséquilibres structurels internes ? 406
Une transformation du capitalisme :
vers un nouveau mode de régulation ? 407
Une régulation de la mondialisation financière…
toujours en retard 410
Des progrès en termes de régulation microprudentielle 410
Un retard inquiétant en termes de régulation macroprudentielle 412
Vers un nouveau SMI ? 417
Les causes des déséquilibres actuels 417
Une évolution vers un polycentrisme monétaire ? 422
Quelles évolutions possibles pour le SMI ? 425
Transformer le rôle du FMI pour
promouvoir une vraie monnaie internationale ? 428
Outils
Bibliographie 435
Acronymes et abréviations 465
Glossaire 469
Index 481
Delphine Pouchain est agrégée de Sciences économiques et sociales et maîtresse de conférences en Sciences économiques à Sciences Po Lille, où elle codirige la préparation à l’agrégation de Sciences économiques et sociales. Elle a dirigé le présent volume et rédigé le chapitre sur la zone euro.
Yoann Brun est professeur agrégé de Sciences économiques et sociales au lycée Henri-Bergson à Paris et chargé de cours en Économie à Sciences Po Lille. Dans ce volume, il a écrit la partie “La politique monétaire face à de nouveaux défis”.
Lou Dumez est professeure agrégée de Sciences économiques et sociales au lycée Pierre-Mendès France à Péronne et chargée de cours en Économie à Sciences Po Lille. Dans le présent ouvrage, elle a rédigé le chapitre sur le financement des activités économiques.
Matthias Knol est professeur agrégé de Sciences économiques et sociales en classes préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE commerciale voie ECE) au lycée Saint-Jean de Douai et chargé de cours à Sciences Po Lille. Dans ce livre, il a écrit la partie des Thèmes dédiée au système monétaire international.
Fabrice Tricou est maître de conférences HDR en Sciences économiques à l’université Paris Nanterre. Dans cet ouvrage, il a rédigé les Repères.
Pour le sens commun des temps marchands ou capitalistes, l’économique et le monétaire sont largement identifiés, au sens où les phénomènes économiques apparaissent essentiellement comme des réalités monétaires. Dans son acception substantielle, à la Polanyi 1983], le champ économique correspond à la sphère de la subsistance ou du bien-être matériel ; à cet égard les grands actes économiques fondamentaux présentent une forme voire une structure monétaire : la production repose sur des dépenses en travail et en capital, la répartition consiste en la formation de divers revenus monétaires, les échanges sont des achats-ventes et non des transactions de troc*, la consommation repose sur un pouvoir d’achat monétaire. Synthétiquement, le produit macroéconomique, le revenu national et la dépense globale s’évaluent et s’équivalent comme grandeurs monétaires. En son sens formel, à la Robbins [1932], l’économique correspond à l’action efficace, au calcul d’optimisation. À cet égard, la rationalité économique du producteur vise la maximisation du profit monétaire, qui repose sur la minimisation du coût monétaire pour tout niveau de production envisagé ; et le choix économique du consommateur consiste à allouer de manière optimale un revenu monétaire. Génériquement, le calcul coût-avantage, soit la recherche de l’option maximisant le solde “avantages nets de coûts”, repose sur une commensurabilité des avantages et des coûts opérée en pratique par l’unité de compte monétaire.