Sciences humaines 2018-2020
Benedict Anderson, L'imaginaire national
Pierre Clastres, La société contre l'État
Susan Sontag, Sur la photographie
Par Arthur Caillé, Max Hardt et Pauline Nadrigny
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
Tous les titres sont organisés autour d’une structure commune :
- des Repères : pour comprendre les enjeux de l'œuvre dans son contexte.
- des Problématiques posent des jalons pour une critique personnelle.
- des Outils définissent les mots et donnent les références indispensables à la lecture.
Fiche technique
- Référence
- 460484
- ISBN
- 9782350304847
- Hauteur :
- 17,8 cm
- Largeur :
- 12 cm
- Nombre de pages :
- 192
- Reliure :
- broché
- Format :
- poche
Avant-propos
Introduction
Repères
Biographie de l'auteur
L'œuvre par rapport à l'auteur
Le titre et l'inscription de l'œuvre
Dans son genre et dans son domaine
L'œuvre et son contexte historique et culturel
Benedict Anderson
Problématiques
Une méthodologie transversale
La nation redéfinie
Le langage au cœur des consciences nationales
Outils
Pierre Clastres: la Société contre l'État
Problématiques
La critique de l'anthropologie classique
La description des sociétés primitives d'Amérique du Sud
Des sociétés contre l'État
Outils
Susan Sontag: Sur la photographie
Problématiques
Ontologie de l'image photographique
L'œil photographe
La photographie comme art
Photographie et devenir de l'Amérique
Éthique et politique de la photographie
Outils
Arthur Caillé est agrégé de Philosophie et doctorant à l'université de Lille. Il enseigne en classe de terminale dans l'académie d'Amiens. Il a rédigé dans le présent volume les pages consacrées à Pierre Clastres.
Max Hardt est professeur agrégé de Philosophie, ancien élève de l'École Normale Supérieure de la rue d'Ulm et doctorant en histoire de la philosophie (université Paris I). Il enseigne actuellement en lycée dans l'académie de Versailles. Il a rédigé dans le présent volume les pages consacrées à Benedict Anderson.
Pauline Nadrigny est maître de conférences en Philosophie à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, où elle enseigne l'esthétique. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles pourtant sur la philosophie de la musique et la perception sonore (Musique et philosophie au XXème siècle, Entendre et faire entendre, Classiques Garnier, 2015). Elle a rédigé dans le présent volume les pages consacrées à Susan Sontag.
(Extrait de la partie sur La Société contre l'État)
“Peut-on questionner sérieusement à propos du pouvoir ?” (p. 7). C’est avec cette brève question que s’ouvre La Société contre l’État. Cette interrogation peut être formulée en d’autres termes : l’obéissance des hommes, partant la division sociale entre chefs qui commandent et sujets qui obéissent, est-elle un fait naturel, inhérent à l’espèce humaine, ou bien est-elle propre à certaines cultures – parmi lesquelles la nôtre ? Tel est le problème central de l’anthropologie politique que Clastres traite dans La Société contre l’État, par le biais de l’ethnologie, privilégiant presque exclusivement les exemples de sociétés primitives d’Amérique du Sud, Tupi-Namba, Guarani, Guyaki et Chulupi. Ces dernières ont pour point commun de ne pas être dotées d’un pouvoir coercitif, de ne pas être divisées entre maîtres et sujets. Ces sociétés n’ont pas d’État. C’est pourquoi la première question générale du pouvoir vient se décliner en une seconde question, cette fois locale, celle de la nature de l’organisation sociale et politique de ces sociétés : faut-il y envisager l’absence de pouvoir politique coercitif comme un manque devant, à terme, être comblé pour la survie de ces sociétés, ou bien comme un fait tout aussi positif que la présence de ce dernier dans nos sociétés ?