La révolution des œillets
Portugal - 1974.
par Gérard Filoche.
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
Sans étudier l’histoire on n’a pas d’avenir conscient. Il ne faut pas faire “table rase” du passé ; si l’on veut faire mieux, il faut s’en inspirer.
Ceux qui vont prendre la peine de lire ce livre sur la grande révolution portugaise de 1974 vont se frotter les yeux. C’est une révolution qui est en tous points actuelle et riche d’enseignements pour qui vit et milite dans la France d’aujourd’hui.
On a beau dire que l’expérience est la chose qui se partage le moins, la jeunesse gagnera des années de savoir et de lucidité en étudiant dans ce livre ce qui s’est passé dans les années 1974-1976 dans les entreprises, dans les champs, dans les villes, à Lisbonne et à Porto, de l’Algarve à la vallée du Douro.
On y trouve de façon surprenante tous les ingrédients des luttes sociales utiles pour aujourd’hui.
Fiche technique
- Référence
- 460950
- ISBN
- 9782350309507
- Hauteur :
- 17,8 cm
- Largeur :
- 12 cm
- Nombre de pages :
- 712
- Reliure :
- broché
PRÉFACE.....................................................................................................11
- VIEIL EMPIRE CONTRE NOUVEAU MONDE
LE 25 AVRIL “D’EN HAUT” ET LE 25 AVRIL “D’EN BAS”..............................21
OÙ EN ÉTAIT LE PORTUGAL ? .....................................................................73
LE MFA, DES OFFICIERS AUX SERGENTS, CENTURIONS
OU“NOUVEAUX GUÉRILLEROS” ?...............................................................121
LE KRACH DE LA DÉCOLONISATION ...........................................................169
- VINGT MOIS DE CRISE RÉVOLUTIONNAIRE
LA PREMIÈRE VAGUE ................................................................................213
DEUXIÈME CONFRONTATION : CHUTE DE SPINOLA .....................................245
TROISIÈME PHASE DE LA MATURATION : CLASSE CONTRE CLASSE ..............267
LA TRAGIQUE DIVISION DU SALARIAT .......................................................335
L’AUTOMNE CHAUD ET LA GRÈVE DU GOUVERNEMENT..............................407
DÉFENSE DES ACQUIS ...............................................................................453
- PORTUGAL TOUJOURS PRÉSENT, 50 ANS APRÈS
LA IIe INTERNATIONALE ET LE PS :1914-1974.........................................487
UN PARTI “EURO-COMMUNISTE”MAIS “BIEN STALINIEN”............................519
L’EXTRÊME GAUCHE LA PLUS FORTE D’EUROPE ........................................557
LA QUESTION DÉCISIVE DES DROITS ET DES LIBERTÉS DÉMOCRATIQUES ....613
LA QUESTION CENTRALE DU GOUVERNEMENT ...........................................649
PARTIS, SYNDICATS, MASSES,
COMMISSIONS OUVRIÈRES, INTERNATIONALISME ........................................681
CHRONOLOGIE ........................................................................................695
INDEX DES SIGLES CITÉS ...........................................................................702
Gérard Filoche, inspecteur du travail retraité, milite à gauche depuis 60 ans. Il a toujours défini son combat comme la défense des droits du salariat avec comme moyen l’union de la gauche. Aujourd’hui, âgé de 78 ans, il dit de lui-même : “Je suis à la fois social, démocrate, socialiste, communiste, écologiste, trotskiste, féministe, anarchiste, internationaliste et pacifiste, de gauche quoi... pour l’Union !”
À 20 heures, se déroulent de grandes manifestations populaires à Lisbonne et à Porto. C’est le résultat de toute une journée de mobilisation : comme le 28 septembre, mais davantage encore cette fois, des “piquets” de surveillance se sont spontanément mis en place devant les gares, les postes, les casernes, les bâtiments publics, les stations de radio et aux portes des villes. Si la coordination des commissions de travailleurs de Lisbonne a eu du mal à réagir, l’intersyndicale, mieux structurée, en profite, cette fois, pour tenter de s’imposer. Il y a des appels dans l’ensemble du pays au cours de la journée, de Braga à Alcantara, Beja, Leiria, etc. La grève générale est proclamée à Porto dans l’après-midi. Radio-Renaissance, qui était en grève depuis vingt jours, est remise en marche par les grévistes pour donner des informations concernant le putsch, pour aider à la mobilisation. Il y a des heurts avec la police (PSP), et surtout avec la GNR, toutes deux impliquées dans le putsch. Et, chaque fois, on note, parmi ces masses prétendues “dépolitisées par quarante ans de fascisme”, “inéduquées”, une créativité, un sens de l’initiative tout à fait extraordinaires, ainsi qu’une constante méfiance à l’égard des militaires. Des groupes d’autodéfense, des comités de vigilance s’arment, même sommairement, pour aider les soldats. Ce sont des embryons fragiles, certes, mais tout à fait significatifs, de milices ouvrières.
Retrouvez un entretien de Gérard Filoche pour Radio Alfa en suivant ce lien.