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Psychologie sociale du masque

15,00 €
TTC

Histoire et actualité

Dirigé par Gilles Boëtsch, Didier Lepelletier et Catherine Leport

Coédité avec les éditions Atlantique.

Quantité

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France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€

Une enquête minutieuse, à la fois historique, sociologique, anthropologique et psychologique sur le port du masque sanitaire. L'ouvrage débat des enjeux socio‐politiques derrière le masque et dessine les implications possibles à long terme de l'expérience collectivement vécue.

Fiche technique

Référence
460811
ISBN
9782350308111
Hauteur :
17,8 cm
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
162
Reliure :
broché

PRÉFACE 
INTRODUCTION

HISTOIRE DU PORT DU MASQUE

BRÈVE HISTOIRE DU MASQUE CHIRURGICAL 

QUELQUES REPÈRES CHRONOLOGIQUES
MARQUANT L
UTILISATION DES MASQUES
EN MILIEU DE SOIN 

1918 : première indication du port de masque
à visée de protection du soignant
Années 1980 : le masque face au risque
de contact cutanéo-muqueux avec le VIH
(virus de l’immunodéficience humaine)
Années 1990 : les masques face au risque
de transmission de la tuberculose
Années 2000 : les masques face aux risques
d’autres pathologies dues à un agent infectieux
transmis par voie respiratoire

LES DIFFÉRENTS TYPES DE MASQUE : POUR QUI ET DANS QUELLES CIRCONSTANCES ?

LES DIFFÉRENTS TYPES DE MASQUES
Le masque à usage médical (“masque chirurgical”)
Les masques grand public
Les appareils de protection respiratoire de type FFP 

LES MASQUES EN MILIEUX DE SOINS
LES MASQUES EN POPULATION GÉNÉRALE 
Place du port du masque

Quelques particularités du port du masque
chez les enfants 

ASPECTS ANTHROPOLOGIQUES
DU PORT DES MASQUES 

ASPECTS PSYCHOLOGIQUES DU PORT DES MASQUES

PSYCHOLOGIE ET COMPORTEMENTS DE PRÉVENTION
DES INFECTIONS À
SARS-COV-2 

PSYCHOLOGIE ET SANTÉ MENTALE
Le masque comme symbole

Le masque, facteur favorisant la survenue de stress
et de morosité
La prosopagnosie
Masque, psychologie, personnalité

LE MASQUE : UN FAIT SOCIO-POLITIQUE

LA PÉNURIE DE MASQUES

MASQUES ET ANTI-MASQUES :
FALLAIT-IL RÉHABILITER LA CONTRAINTE ?

La lutte contre l’épidémie
au risque des anti-masques et des anti-vaccins

Les effets adverses du masque
Fallait-il réhabiliter la contrainte ?

CONSTATS ET PISTES D’ACTION

CONSTATS

PISTES DACTION

ANNEXE 
BIBLIOGRAPHIE 
LEXIQUE

Gilles Boëtsch est anthropologue et directeur de recherche émérite au CNRS dont il est l'ancien président du conseil scientifique. Ses recherches portent notamment sur le corps, la santé, la biologie et l’Afrique.
Catherine Leport
est médecin infectiologue et professeur émérite à l’Université de Paris (UMRS IAME ‐ INSERM ). Elle a co‐dirigé un rapport sur les maladies infectieuses émergentes pour le Haut conseil de santé publique (HCSP).
Didier Lepelletier est médecin hygiéniste et de santé publique, professeur d’hygiène hospitalière au CHU de Nantes et co‐dirige le groupe permanent Covid 19 du HCSP.

Ils ont réuni une équipe de spécialistes des différents aspects du sujet : Henri Bergeron (CNRS, Sciences Po. Paris), Bruno Grandabastien (Université de Lausanne et Société française d‘hygiène hospitalière (SF2H)), Frédéric Keck (CNRS), Jocelyn Raude (EHESP), Isabelle Secret‐Bobolakis (Fédération Française de Psychiatrie), Patrick Zylberman (EHESP).

Avec une préface de Jean‐François Gueguan (INRAE).

"Le masque a une puissante valeur symbolique69 et il inquiète notre imaginaire, qu’il soit africain, il évoque un ancêtre ou un esprit qui revient, qu’il soit mortuaire, qu’il soit comme dit Roger Caillois “ce qui reste du bandit” [CAILLOIS, 1958]. Qu’il nous donne le sentiment d’être bâillonné, comme dans La Servante écarlate de Margaret ATWOOD [1985]. L’imaginaire du masque est polysémique et il renvoie la plupart du temps à l’étrangeté, l’inquiétude, la mort, l’agression ou la transgression. Toutes ces représentations symboliques peuplent notre monde interne, notre monde imaginaire, nos pensées plus ou moins conscientes; le port du masque généralisé peut faire ressurgir dans notre conscience toutes ces représentations inquiétantes et créer un mal-être, une insécurité. Les symboles ont une place centrale dans nos constructions psychiques [PIAGET, 1964]. Plus une personne est vulnérable, plus elle aura subi des psycho-traumatismes, moins bien sera toléré le masque, réactivant des traumatismes antérieurs. Les victimes d’inceste par exemple ayant eu le sentiment d’avoir été bâillonnées une longue partie de leur vie auront plus de difficultés à porter un masque : “Le fait de ne pas avoir pu parler pendant longtemps était pour moi comme un bâillon, donc porter le masque m’est difficile”, explique Eva Thomas70. L’imaginaire du masque est parfois plus ludique, comme dans les bals déguisés ou les carnavals ; il devient alors un symbole de fête ; cette symbolique plus festive peut aider à dédramatiser le port du masque. On pourrait s’appuyer sur cette symbolique pour développer la fabrication de masques, à la fois protecteurs, ludiques et esthétiques, participant à créer une atmosphère plus agréable et des relations plus détendues"